Politique

Gabon : Ali Bongo Ondimba ouvre sa campagne devant plus de 60 000 personnes

Libreville, Dimanche 14 Août 2016 (Infos Gabon) – C’est le stade d’Angondjé au nord de Libreville, la capitale gabonaise, qui a servi de cadre au lancement de la campagne électorale d’Ali Bongo Ondimba. Le Président gabonais qui postule pour un second mandat de 7 ans, veut changer profondément le Gabon en vue de son émergence.

De mémoire de reporter, on n’avait jamais vu une foule aussi immense et compacte dans cette arène sportive pour un meeting politique. Une marée humaine impressionnante qui a pris d’assaut cet espace pour communier avec le candidat président à deux semaines de l’élection présidentielle. Entre prestations des artistes et discours, l’ambiance était chaude et bon enfant.

C’est une véritable campagne à l’américaine qui a tenu en haleine le chaleureux public : logistique impressionnante, des prestations d’artistes entrecoupées de documentaires projetés sur écrans géants sur les réalisations du candidat. Celui-ci encadré et introduit sur la scène par son épouse, Sylvia, sa mère, Patience Dabany, sa sœur Pascaline et ses enfants.

Le slogan de campagne d’Ali Bongo Ondimba « changeons ensemble » est le socle de la politique de réformes qu’il a initiées dès son accession au pouvoir en 2009 et qu’il entend poursuivre pour le prochain septennat. Ainsi, dans son allocution, le candidat du Parti Démocratique Gabonais (PDG, pouvoir) et de la majorité a mis un point d’honneur à faire le bilan de son premier mandat. Sur le plan infrastructurel : « Deux d’entre elles resteront dans la mémoire collective nationale comme des symboles palpables de notre volonté de connecter toutes nos provinces. Il s’agit du pont sur la Banio et du pont d’Ozouri. Ce dernier marque notre détermination à relier enfin Port-Gentil au reste du pays », s’est félicité Ali Bongo Ondimba.

La foule venue écouter le candidat Ali Bongo Ondimba (1)

La foule venue écouter le candidat Ali Bongo Ondimba (1)

Surfant sur la vague de ses réalisations, il n’a pas manqué de relever ce que l’on peut considérer à juste titre comme une réussite dans l’assurance maladie : « A ce jour, la CNAMGS couvre plus d’un million de nos compatriotes, parmi lesquels les personnes économiquement faibles, les mères isolées, les travailleurs du public et du privé, mais aussi les étudiants et les personnes vivant avec un handicap », a-t-il souligné avec emphase.

Néanmoins, le président sortant au contact du Gabon profond pendant sa récente tournée républicaine, a reconnu qu’il restait encore beaucoup à faire et qu’un trop grand nombre de Gabonais connaissaient encore d’importantes difficultés liées par exemple au chômage, à la pauvreté et à l’exclusion malgré les premiers résultats des réformes structurelles et infrastructurelles lancées au cours de son premier mandat.

Ce qui est revenu comme un leitmotiv dans le discours du Chef d’Etat sortant et qui est sa profession de foi c’est l’égalité des chances. « L’Egalité des chances signifie que chacun, d’où qu’il vienne, qui qu’il soit, doit avoir des opportunités d’égal accès à une vie meilleure dans notre pays », a martelé Ali Bongo Ondimba. Et d’ajouter : « Pendant trop longtemps, les meilleurs emplois, les bienfaits et les opportunités n’ont été accordés qu’à certains privilégiés issus de bonnes familles, ou ayant des relations et des connexions politiques. Aujourd’hui, nous disons, plus jamais ça ! ».

En fait, ce programme lancé le 23 février 2016 s’articule autour de cinq piliers essentiels : accès à une éducation et à une formation professionnelle qualifiante, accès à l’emploi, accès à des soins de santé de qualité, autonomisation de la femme, l’insertion des jeunes dans le monde professionnel et la fin des privilèges.

En clair, c’est un changement radical auquel aspire Ali Bongo Ondimba : « C’est le temps des changements véritables. C’est le temps des changements fiables. C’est le temps de la rupture. Nous sommes le changement. Nous sommes la rupture. Nous sommes l’avenir. Nous devons changer ensemble, nous devons gagner ensemble ». Une offre politique résolument tournée vers le progrès et l’émergence projetée en 2025 pour un « Gabon plus grand, plus fort, plus rassemblé, plus prospère et plus solidaire. »

Naturellement, l’un des temps forts du discours dense du candidat du PDG a consisté à stigmatiser ses adversaires politiques qui, selon lui, ont fait de son acte de naissance un programme politique. « Ils veulent vous distraire », a-t-il lancé à la foule avant de scander « Je suis bien né à Brazzaville en 1959, fils d’Omar Bongo Ondimba et de Joséphine Kama communément appelée Patience Dabany. »

Cette opposition à ses yeux n’est qu’un ramassis « de vieux politiciens qui n’ont jamais rien fait de bon pour notre pays, qui incarnent un passé que nous ne voulons plus, une manière de faire que nous ne voulons plus, des comportements que nous ne voulons plus ».

Poursuivant son analyse des ressorts de l’opposition, le candidat a estimé que l’on ne pouvait pas «faire confiance à ceux qui ont toujours échoué ».

« Confiance et sérénité » sont donc de mise du côté du candidat de la majorité pour solliciter le suffrage des électeurs. A deux semaines de l’échéance, l’homme s’est dit prêt et impatient à monter sur le ring comme le boxeur noir américain, Mohammed Ali, pour mettre KO ses adversaires pour une victoire claire et sans bavures.

FIN/INFOSGABON/PM/2016

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