Gabon : AMO enseveli avec le drapeau national
Libreville, Mercredi 13 Mai 2015 (Infos Gabon) – Le ministre gabonais de la défense, Ernest Mpouho Epigat, à la suite d’une polémique qui s’est étalée dans l’opinion et sur les réseaux sociaux après que AMO (André Mba Obame) soit inhumé avec le drapeau national, a fait la déclaration dans laquelle il a dénoncé le fait que le défunt soit enseveli avec ce symbole de notre souveraineté.
« Notre compatriote André Mba Obame, ancien ministre de la république, ancien député à l’assemblée nationale, secrétaire exécutif de l’Union Nationale (UN, opposition) a été inhumé dans son village natal à Meudouneu, le cercueil couvert du drapeau national », a déclaré Ernest Mpouho Epigat.
Et de poursuivre : « le gouvernement rappelle qu’il avait institué chaque 9 août de l’année, la journée nationale du drapeau, pour inviter chaque citoyen à s’approprier et à magnifier ce symbole de notre souveraineté nationale ». Autant dire que pour le ministre, les proches de M. André Mba Obame n’auront pas fait montre de civisme.
Entrefaite qui est donc ainsi dénoncée publiquement avec le rappel qu’aucun citoyen ne saurait être enterré avec le drapeau, et que même les deux premiers chefs d’Etat qu’a connu le Gabon, Léon Mba Minko, et Omar Bongo Ondimba, morts de surcroit en fonction, n’ont pas été inhumés, et précisément ensevelis avec le drapeau national.
Cette mise au point du gouvernement a donc tout son bon sens, surtout qu’en plus des violences et destructions des biens qui ont suivi l’annonce du décès de l’opposant, y compris l’incendie de l’Ambassade du Benin, une souveraineté étrangère protégée par le droit international. S’y sont ajouté des débordements passionnels exprimés autour du transfert du corps de Libreville à Oyem.
Autant des faits qui ont laissé planer la menace insurrectionnelle et qui semblent même entrer maintenant dans les fausses notes portées à la dignité des obsèques de cet illustre fils du Gabon. Il fallait ainsi pour les autorités gabonaises, réagir par des mises au point rappelant l’ordre et le caractère républicain de l’Etat gabonais.
Et même, certains observateurs, ont-ils entrevue lors de ces obsèques, des débordements et dépassements des hommes politiques, en principe plus instruits des valeurs républicaines, par des jeunes passionnés dont la douleur et les émotions incontrôlées pourraient peut être expliquer ces faits dénoncés.
Quoiqu’étant une pièce d’étoffe qui représente la « personne morale », illustrée ici par le Gabon, le drapeau ne peut, rappellent les règles, toucher le sol. Même lors de funérailles nationales dans d’autres pays, médiatisés par des films ou séries, notamment les Etats Unis, il est remis aux proches du disparu mais jamais enterré.
FIN/INFOSGABON/MD/2015
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