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Gabon : « Union-Travail-Justice » au révélateur de l’enseignement social de l’église

Libreville, Samedi 4 Mai 2024 (Infos Gabon) – Le message livré par le Père Elvis Elengabeka avait une saveur particulière d’espoirs pour les travailleurs catholiques dans l’attente du nouveau Gabon voulu par tous.

Ce n’est pas la fête calendaire des travailleurs du 1er Mai inscrite sur les tablettes de l’Organisation internationale du travail (OIT), simple routine, qui fait l’information mais l’initiative du Mouvement chrétien des cadres catholiques du Gabon (MCCG) qui a choisi un format particulier de la célébrer. La Conférence a dépoussiéré les valeurs républicaines. Original !

Les travailleurs catholiques ne sont pas du tout ennuyés grâce au leadership du Mouvement Chrétien des Cadres et Dirigeants du Gabon (MCCG) et l’Equipe Diocésaine de Libreville qui ont organisé une conférence le mercredi 1er Mai 2024, au séminaire Daniel BROTTIER dans la Commune d’Akanda.

S’exprimant au nom des organisateurs, Jean Noël Eya, modérateur pour la circonstance, a tenu à remercier les conférenciers pour leur disponibilité tout en soulignant l’importance de cette conférence par rapport aux valeurs qui feront du Gabon en gestation une terre pour « moi, pour toi et pour tous sans exclusive » selon le projet du CTRI.

Dans la thématique « Les valeurs républicaines (Union-Travail-Justice) dans l’enseignement social de l’Église » animée par le Rév Père Elvis Elengabeka, spiritain, recteur de l’Institut et du Séminaire Daniel BROTTIER, universitaire et auteur de plusieurs ouvrages, le message livré par le conférencier avait une saveur particulière d’espoirs pour les travailleurs catholiques dans l’attente du nouveau Gabon voulu par tous.

Les catholiques à l’écoute du conférencier

Plantant le décor, le brillant conférencier s’est réjoui tout en félicitant les pères fondateurs qui étaient nourris d’une belle inspiration. D’après lui, les valeurs républicaines « Union-Travail-Justice » s’inscrivent en droite ligne avec la doctrine de l’enseignement social de l’église. Sans doute un vrai motif de fierté pour le membre de l’église !

Aussi, par rapport au contexte du Dialogue national inclusif qui vient de s’achever, a-t-il invité son auditoire à se réapproprier les valeurs républicaines pour le Gabon nouveau rêvé par tous dont les contours sont en train de se dessiner.

« L’Union, c’est l’affirmation de l’unité dans la doctrine sociale de l’Église… Et la Justice, ça a toujours été un combat permanent pour l’Église, c’est une manière d’annoncer la bonne nouvelle », a-t-il déclaré. Avant de conclure : « le Travail se trouve au carrefour de l’homme et de Dieu. C’est la manière de prolonger la création et de répondre au besoin de l’homme pour que sa dignité soit restaurée ».

Cette conférence qui était loin d’être un monologue a suscité engouement dans les rangs du public qui a pris d’assaut la salle paroissiale. Les débats ne pouvaient qu’être bien nourris. Les valeurs républicaines de l’Union, de la Justice et du Travail ne peuvent certainement être mieux examinées qu’à la lumière de l’enseignement social de l’Église catholique.

« L’enseignement social de l’Église offre un cadre moral et éthique pour évaluer les structures sociales et politiques, ainsi que les actions individuelles et collectives », a reconnu un participant.

Pour un chrétien universitaire ayant pris part à la conférence, l’enseignement social de l’Église met l’accent sur la dignité humaine et la solidarité. Par rapport au nouveau Gabon en gestation, l’idée d’Union doit se traduire par la promotion de la solidarité entre les individus et les communautés ainsi que la recherche du bien commun.

Cela implique de reconnaître la valeur inhérente de chaque personne et de travailler ensemble pour créer des structures sociales qui favorisent la justice et le respect mutuel. Gare aux démons du rejet de l’autre et de l’exclusion sachant que le Gabon est une mosaïque de peuples chez qui les différences doivent être sources d’enrichissement mutuel !

L’assistance à la conférence

Un retraité venu assister à l’agora de ce mercredi à la place Brottier n’en démord pas. Son incompréhension est totale quand il sait que nombreux parmi les décideurs sont sortis du moule catholique chez qui la justice est un pilier central de l’enseignement social de l’Église. Sa bouche n’a pas tremblé.

« Nous attendons des nouvelles autorités non seulement une distribution équitable des ressources matérielles, mais aussi la reconnaissance des droits fondamentaux de chaque personne ». Dans sa doctrine, l’Église appelle à la justice sociale, qui va au-delà de la simple équité économique pour inclure également des aspects tels que l’accès à l’éducation, aux soins de santé et à la participation politique.

L’enseignement social de l’église reconnaît la dignité du travail et l’importance de garantir des conditions de travail justes et dignes pour tous.
« Défiler, c’est bien. Mais le pays que nous voudrions laisser à nos enfants doit être un Gabon qui respecte le droit des travailleurs à un salaire juste, à des conditions de travail sûres et à la liberté d’association », a soutenu un travailleur présent à la conférence. De plus, l’église souligne l’importance du travail comme moyen pour les individus de contribuer au bien commun et de réaliser leur propre dignité. C’est dire !

« Union-Travail-Justice  » doivent dorénavant faire figure d’un crédo bien plus qu’une simple devise. En examinant les valeurs républicaines à la lumière de l’enseignement social de l’église, on peut voir comment ces principes politiques peuvent être enrichis et guidés par une compréhension plus profonde de la dignité humaine, de la solidarité et de la justice sociale.

Cela peut encourager les gouvernants et les citoyens à travailler ensemble pour créer des sociétés plus justes et plus compatissantes. Que les autorités sachent tendre l’oreille et la bonne aux maîtres penseurs !

FIN/INFOSGABON/SM/2024

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