Gabon / CNOU : Comment aller encore plus loin ?
Libreville, Mardi 29 Novembre 2022 (Infos Gabon) – La gestion de la chaine des fournisseurs, les finances, le personnel, les équipements techniques sont les principaux défis à relever pour un fonctionnement optimal des restaurants universitaires au Gabon.
On serait tenté de parler de novembre rose version académique ! Point n’est besoin de revenir sur la joie naturelle qui a rythmé la réouverture des restaurants dans les différents campus tout le long du mois de novembre.
A tout le moins c’est fait et ce n’est plus à faire : la restauration a effectivement repris dans les différentes Universités et grandes écoles. A l’UOB, l’USS, l’ENEF, l’USTM, la situation a évolué du simple service des sandwichs vers les plats chauds au coût minimal de 500 Francs le repas d’une valeur réelle de 3900 Francs. L’égalité de chances est en effet une réalité dans les cités universitaires et ce conformément à l’accompagnement social des étudiants tel que voulu par les plus hautes autorités en tête desquelles le chef de l’Etat.
Il reste que les questions liées à l’augmentation de la production de repas servis ainsi que celles en lien avec la capacité d’accueil (actuellement partielle dans certains sites comme l’USS) attendent de connaitre progressivement une évolution significative pour qu’on atteigne le plein régime et la capacité d’accueil maximale, nous a confié un agent interrogé par notre Rédaction.
Aussi, comme cela ressort de nombreuses investigations menées dans l’espace universitaire, parmi les craintes qui font résurgence chez les étudiants, le risque de connaitre un nouvel arrêt de la restauration se présente comme la principale hantise de l’heure, a expliqué un analyste pointu de la vallée inspirée.
Quelle est alors la capacité réelle du CNOU à assurer la production de repas sur toute l’année académique ? A quel prix cette préoccupation pourrait-elle trouver des réponses satisfaisantes de la part du Centre national des Œuvres universitaires qui doit surmonter de nombreux défis à cet effet ?
Ces défis se déclinent en plusieurs points en prenant en compte un certain ordre de priorités, soutient un universitaire. De ce point de vue, il y a lieu de comprendre qu’on a des urgences, des priorités, le nécessaire ou l’accessoire. La tâche devient encore plus ardue pour le CNOU quand l’on sait que s’agissant de de la restauration des étudiants, presque tout semble relever des urgences.
Là où les acteurs du CNOU sont véritablement attendus c’est de voir comment vont-ils réussir à démêler l’écheveau pour affronter à la fois les urgences et les priorités comme celles d’assurer le paiement régulier des fournisseurs pour maintenir leur trésorerie à flots afin de maintenir la dynamique des approvisionnements des denrées ; suite à l’obsolescence du matériel de travail, le renouvellement des batteries pour permettre la production de près de 40 000 plats par jour qui correspondent à la demande actuelle n’est pas en reste et figure au nombre des priorités si l’ambition consiste à atteindre le plein régime dans la production de repas . En rappel, c’est en 2014 /2015 que les batteries de cuisines avaient été rénovées. Vraiment belle lurette !
Sans oublier que tout est nécessaire et se tient dans la logique de l’effet domino car l’augmentation de la production en repas va de pair et exige en même temps la nécessité d’accélérer les travaux d’aménagements toujours en cours dans certains restaurants.
Ces urgences ne doivent pas occulter les priorités qui consistent à renouveler le personnel qui est vieillissant. On ne peut pas parler d’une production de repas à la hausse sans un supplément de bras qui y travaillent.
D’autres alternatives comme le recours à la main d’œuvre non permanente ont du mal à s’imposer suite à l’incapacité du CNOU à les payer sur fonds propres. Exemple patent, pour avoir été essayée au Centre de Mvengue et de Nkok, la recette de la main d’œuvre non permanente a fait long feu par défaut de moyens.
Comme on le voit, les défis sont énormes. Que faire pour éloigner tout risque d’arrêt de restauration en cours de l’année académique ? Deux voies royales s’imposent car à elle seule la volonté politique ne suffit pas.
Primo, il faut une conjugaison des efforts entre les politiques (ministère de l’Enseignement supérieur) et les financiers (Budget, Finances et Trésor) qui doivent mutuellement jouer à fond leur partition en parlant le même langage ; secundo ne pas dormir sur ses lauriers au niveau du CNOU et développer des stratégies innovantes sur le long terme en se montrant imaginatifs. Ce n’est qu’à ce prix que la communauté universitaire pourrait continuer de bénéficier de cet accompagnement social tant soutenu par le gouvernement de la République solidaire de ses élites en formation.
FIN/INFOSGABON/SM/2022
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