Politique

Législatives 2017 au Gabon : Casimir Oyé Mba partant

Libreville, Vendredi 21 Avril 2017 (Infos Gabon) – Casimir Oyé Mba, le vice-président de l’Union nationale regrette le choix du boycott en 2011 et se dit prêt à participer à la prochaine échéance.

Casimir Oyé Mba a encore en travers de la gorge et n’est pas prêt d’oublier la pilule amère ingurgitée à l’issue du boycott des élections législatives de 2011. Dans un entretien accordé à La Une n°161 du vendredi 14 avril 2017, le vice-président de l’Union nationale (UN) regrette ce rendez-vous manqué par l’opposition qui a ouvert un boulevard au Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) vers l’Assemblée nationale.

«Je pense personnellement qu’en 2011, la campagne ‘Pas de transparence, pas de législatives’ que nous avons menée et à laquelle j’ai participée en faisant le tour du Gabon, a été une erreur. Ce boycott a laissé le PDG envahir l’Assemblée nationale avec 115 députés sur 120 et donc imposer son hégémonie sans contestation et sans frein aucun. Je reconnais donc que nous avons eu tort», regrette l’allié du candidat malheureux à la dernière élection présidentielle, Jean Ping.

Même si à son avis près de six ans plus tard beaucoup d’eau n’a pas coulé sous les ponts en matière électorale, Casimir Oyé Mba qui visiblement s’est assagi et a tiré beaucoup de leçons de ce choix qui s’est avéré préjudiciable, n’est plus prêt à recommencer et se dit plutôt partant.

«Je pense et c’est ma position personnelle que j’exprime aussi bien au niveau de l’Union nationale, mon parti, qu’au niveau de la Coalition pour la nouvelle République dont je suis membre, que nous ne devons plus commettre la même erreur, qu’il est préférable que nous allions aux législatives. J’ajoute qu’il est préférable que ces élections législatives soient le plus proche possible dans le temps des présidentielles», affirme-t-il. Tout en soupçonnant le pouvoir de vouloir ajourner celles-ci en 2018.

Il dit à cet effet désapprouver toute «manœuvre politicienne visant à arranger le pouvoir et ses satellites et à défavoriser l’opposition. Mieux, un tel renvoi est la marque d’un pays qui ne marche pas. Dans un pays qui marche normalement, on respecte les échéances électorales. Parce que le respect des échéances électorales participe de la démocratie», déplore-t-il.

Pour mieux affronter cette échéance, il invite la Coalition à maintenir la même dynamique que lors de la dernière présidentielle. «Il faut simplement qu’on en discute de manière franche et lucide pour examiner tous les contours du problème de façon à maximiser nos chances de succès», tranche M. Oyé Mba.

Casimir Oyé Mba a raison de manifester sa volonté de participer aux prochaines législatives. Mais, la dynamique qu’il prône aura du mal à survivre. L’élection présidentielle est finie, les militants sont dispersés et chaque personnalité prêche maintenant pour sa chapelle.

FIN/INFOSGABON/SM/2017

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