Sénégal : La nouvelle date de la présidentielle divise
Libreville, Mercredi 28 Février 2024 – Annoncée pour le 2 juin prochain, cette proposition ne fait pas l’unanimité au sein de la classe politique.
Le Dialogue national qui s’est tenu les 26 et 27 février 2024 s’est achevé sur la proposition d’une nouvelle date en vue de l’élection présidentielle. Initialement prévu le 25 février dernier, ce scrutin a été reporté pour le 15 décembre prochain, avant de se voir annulé par la suite par le Conseil constitutionnel. Ces travaux qui se sont tenus sous la présidence du chef de l’Etat, Macky Sall, en l’absence de plusieurs leaders de l’opposition et de la société civile, ont proposé le 2 juin prochain comme nouvelle date de la tenue de cette présidentielle.
Mais, au sein de l’opinion, cette proposition est loin de faire l’unanimité. Dans le camp de l’opposition, Macky Sall est soupçonné de vouloir proroger son mandat, au-delà du délai constitutionnel fixé au 2 avril 2024. Cette « proposition est totalement illégale et non négociable », dénonce Amadou Ba, responsable de la Coalition Bassirou Diomaye Faye. Du côté de l’ex-Pastef d’Ousmane Sonko, l’on craint « une fraude aux décisions du Conseil constitutionnel qui a décidé que l’élection ne peut pas se dérouler au-delà du mandat du président qui se termine le 2 avril ».
Le pouvoir et ses alliés dénoncent plutôt ce qu’ils qualifient de mauvaise foi de l’opposition. « Nous avons aussi retenu le réexamen général des bi-nationalités, même pour les dix-neuf qui ont été retenus. Les choses vont suivre leur cours. L’affaire est lancée, c’est lancé. Le Conseil constitutionnel n’a jamais dit que le président Macky Sall et les autorités compétentes devaient organiser l’élection avant le 2 avril. Le Conseil constitutionnel dit que l’élection ne peut pas se tenir le 25 février et demande aux autorités compétentes d’organiser l’élection dans les meilleurs délais. Ils savent très bien que l’élection ne peut pas se tenir avant le 2 avril », souligne Maguette Sy, secrétaire national chargé des élections au Parti démocratique sénégalais. « Nous avons proposé le 2 juin car, avant cette date, nous avons le ramadan et le carême. Ce sont des périodes religieuses qui ne sont pas propices à une campagne électorale », explique Djibril War, ancien député et conseiller spécial de Macky Sall en matière juridique.
FIN/INFOSGABON/SM/2024
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