Libreville, Jeudi 14 Mars 2019 (Infos Gabon) – Le constructeur américain croule sous une série de sanctions consécutives au crash de dimanche dernier et est désormais confronté à une catastrophe économique.

Après le crash du Boeing 737 MAX d’Ethiopian Airlines reliant Addis-Abeba à Nairobi au Kenya et ayant fait 157 morts, l’avionneur Boeing fait désormais face à une secousse de forte amplitude. Le constructeur est sous le coup d’une avalanche de sanctions à l’échelle planétaire. Emboîtant le pas à plusieurs pays d’Asie, du Golfe et d’Océanie, l’Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA) a aussi décidé de suspendre de son espace tous les vols de Boeing 737 Max. 

En Afrique, l’Egypte a joint sa voix à ce concert planétaire de sanctions en interdisant elle aussi de suspendre de son ciel tout avion de type Boeing. Dimanche dernier, sous le choc, les autorités éthiopiennes avaient déjà donné le ton en décidant de clouer tous les avions de la compagnie Ethiopian Airlines au sol. Dans de nombreux pays, à l’instar des Etats-Unis, des passagers ont même boycotté les vols de Boeing nonobstant le soutien à elle apporté par d’autres compagnies aériennes.

Réticents au départ, les Etats-Unis ont fini par céder au concert de sanctions en décidant aussi d’immobiliser les avions de Boeing. Le Canada n’en est pas en reste. Car, Ottawa s’est également alignée derrière l’avis général. Pour les experts, cette avalanche de sanctions constitue pour Boeing une «catastrophe économique autant qu’industrielle».

L’accident de dimanche conduit à l’immobilisation de plus de la majorité des 350 737 MAX 8 en service. Un drame qui, assurément, est de nature à doucher les ambitions de Boeing qui comptait livrer entre 895 et 905 appareils en 2019.

En service depuis 2017, le 737 MAX est une réponse à l’A320 NEO d’Airbus et coûte 121,6 millions de dollars au prix catalogue. En Bourse, l’action Boeing a perdu plus de 11% depuis l’accident. Soit près de 27 milliards de dollars de capitalisation boursière. En plus de Boeing et ses 150.000 salariés, de nombreux fournisseurs directs et indirects du 737 MAX 8 devraient être touchés par ce drame.

FIN/INFOSGABON/PM/2019

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