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Gabon : Ce qu’on n’a pas voulu dire

Libreville, Vendredi 7 Février 2020 (Infos Gabon) – Lorsque le syndicat des travailleurs veut obtenir des droits, il les réclame de manière répétée : le salaire qui stagne. C’est une sorte de marchandage qui ne dit pas son nom. Et naturellement on arrive à un compromis qui semble proche de la compromission.

Si le protocole d’accord qu’on signe n’est pas un aveu de faiblesse, Aurélien Colson, professeur de sciences politiques à l’Essec définit la négociation comme “une noble activité au coeur du bien commun ; elle élève ceux qui s’y consacrent.”

Au Gabon, le gouvernement de la République la considère au même titre que l’antidote à la violence, comme moyen de sortir, par le haut, des conflits inhérents à toute société humaine”.

Or, aujourd’hui, beaucoup pensent que négocier avec le ministre du Travail consiste à démontrer qu’ils ont raison et que le gouvernement a tort. Ce contresens est vu comme l’obtention d’un accord du gouvernement. C’est déjà aller à la perte. La capacité à s’adapter sur les sujets, les interlocuteurs en face et les circonstances sont trois éléments basiques sans lesquels il n’y a de véritables avancées significatives.

Du coup, nombre d’intellectuels, dans cet art subtil, se cassent les dents. Cela requiert de la méthode et de la connaissance de ces fondamentaux qu’on  ne retrouve dans aucun savoir académique.

Des gens négocient toute leur vie sans un apprentissage : certains s’en sortent. D’autres se perdent en ayant d’interminables conflits. Le protocole signé entre les trois parties, et on vous le dit, est déjà un signal encourageant, puisqu’un bon accord n’a pas besoin d’être renégocié : il est simplement productif, équitable et rétablit la paix. Comme quoi, on sort d’une négociation avec l’entente ou la mésentente sémantique du chantage.

En définitive, la réforme idéale est celle qui s’applique. Tous les droits obtenus le sont à la suite de discussions dans l’entreprise sur un texte, un accord qui sauve l’essentiel de l’accessoire. Tout syndicat qui a la posture, la stratégie d’un rapport de forces finit par se désintégrer.

Autrement dit, le niveau de compétence sur la réforme : les salaires, la durée du travail, l’égalité homme-femme. La confiance se crée. Prenons l’exemple d’un syndicat qui signe et l’autre ne signe pas en raison des rivalités entre eux s’accusent de se compromettre et rattrapés sur des sujets complexes. Des DRH doivent éclairer sur ces points clés…

FIN/INFOSGABON/EM/2020

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