Gabon : les véritables défis qui attendent les gouvernants
Libreville, Lundi 17 Novembre 2025 (Infos Gabon) – Alors que le pays vit une période de transparence inédite, marquée par un procès retransmis en direct et suivi par une population attentive , une vérité simple s’impose : la stabilité du Gabon et la réussite des réformes ne pourront se construire que sur l’amélioration concrète du quotidien des citoyens.
Pour les gouvernants, l’enjeu n’est plus seulement politique, institutionnel ou économique. Il est d’abord humain.
Dans les familles, dans les quartiers, dans les provinces, une attente centrale domine : vivre mieux. Et c’est à l’aune de cette réalité que le pays jugera désormais son avenir.
Quand le bien-être devient le premier défi de l’État
Les sociétés qui avancent sont celles qui placent la vie des populations au cœur de leur action publique. Au Gabon, cette évidence s’impose avec une netteté nouvelle. Les citoyens veulent des services essentiels accessibles, fiables, et dignes. Il s’agit de se nourrir convenablement, être transportés et sécurisés, circuler sur des routes praticables en toute saison, avoir accès à l’eau potable, se soigner dans des structures de santé efficaces, etc.
Un gouvernant qui place ces besoins au centre de ses priorités trouve la clé de la réussite. Car un citoyen bien nourri, bien soigné et correctement accompagné devient un acteur de la production nationale, un soutien des politiques publiques et un moteur du développement.
Quand les gouvernés se sentent considérés, une symbiose se crée avec ceux qui gouvernent. Le pays avance alors plus vite, plus loin, plus sereinement.
La vie chère : un fardeau insupportable pour les ménages
La création de la Centrale d’achat a suscité de grands espoirs. Mais pour l’instant, les ménages n’en ressentent pas encore les effets. Au marché, l’inflation continue de frapper sans relâche : le poulet devient un produit rare ; le riz et l’huile prennent de la valeur chaque semaine ; la viande est hors de portée pour de nombreuses familles ; le sel et les produits de base voient leurs prix grimper sans explication claire.
Le panier de la ménagère est devenu le thermomètre social du pays, et il indique une fièvre inquiétante. Les populations n’attendent pas des annonces : elles veulent des mesures visibles, rapides, concrètes.
L’eau, un problème vital non résolu
Au-delà de la vie chère, une autre difficulté pèse lourdement sur la population : le manque d’eau. Libreville est régulièrement touchée par des pénuries, mais la situation est encore plus critique à l’intérieur du pays, où l’eau courante reste un luxe et où les villages dépendent de systèmes d’hydraulique souvent insuffisants.
L’accès à l’eau potable n’est pas un privilège. C’est un droit fondamental, la base de la santé publique, la condition de l’hygiène, un élément déterminant de l’éducation et de la productivité. Aucune politique de développement ne peut ignorer cette urgence.
Les ministères ont les données : il faut maintenant agir
Chaque département ministériel dispose d’indicateurs précis, d’études, de diagnostics sur l’état réel du pays. Les gouvernants savent quels quartiers manquent d’eau, quelles routes sont impraticables, quels hôpitaux manquent de matériel, quels produits alimentaires flambent, quels secteurs nécessitent un investissement urgent.
Ce qui manque aujourd’hui n’est pas la connaissance, mais la rapidité et la fermeté dans l’action.
Or, depuis le début du procès en cours à Libreville, une certitude s’est inscrite dans les esprits : l’État a les moyens d’agir. Les révélations entendues à la barre ont dissipé le doute. Les excuses ne seront plus acceptées.
Un procès comme miroir de l’État et révélateur des attentes
La transparence voulue par l’État en rendant les audiences publiques a changé la relation entre la population et les institutions. Les citoyens ont suivi les auditions, les interrogatoires, les plaidoiries de la partie civile, le réquisitoire du parquet général, et attendent désormais les arguments de la défense et le verdict de la Cour criminelle spécialisée.
Les chiffres étalés à la barre ont choqué, indigné, mais aussi réveillé la société. Ils ont montré que ce pays n’a pas manqué de ressources, mais de volonté politique et de bonne gestion.
Cette prise de conscience collective crée désormais une exigence inédite envers les gouvernants : agir concrètement et rapidement.
Le nouveau chantier : libérer les populations de la survie
Le véritable défi de la période qui s’ouvre n’est ni administratif, ni technocratique. Il est humain : sortir les populations de la survie quotidienne.
Un Gabon où l’on se bat pour acheter du riz ou du manioc, trouver de l’eau ou payer un transport ne peut pas avancer sereinement. Un Gabon où l’on s’inquiète pour l’hôpital le plus proche ou pour la prochaine pluie qui rendra les routes impraticables ne peut pas bâtir la modernité.
Le grand chantier national est donc clair : assurer le bien-être des populations pour libérer les énergies et restaurer la confiance.
Le temps de l’action est arrivé
Le pays observe. Les citoyens attendent. Le procès a marqué un tournant. Les Gabonais savent désormais que les ressources existent, que les solutions sont identifiées et que les priorités sont connues.
Pour les gouvernants, la mission est simple, mais immense : placer la population au centre. Répondre à ses besoins essentiels. Donner de la dignité au quotidien. C’est là que se joue l’avenir du Gabon. C’est là que commence la véritable refondation nationale.
FIN/INFOSGABON/SO/2025
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