Politique

Élections législatives et locales au Gabon : le Président interpelle, le ministre de l’Intérieur doit ouvrir les yeux

Libreville, Dimanche 24 août 2025 (Infos Gabon) – Réveillé, le Chef de l’État a sonné l’alarme. Dans sa communication ferme et solennelle de samedi, Brice Clotaire Oligui Nguema a mis en garde contre les irrégularités observées dans la composition des listes électorales.

Un avertissement clair : personne n’a le droit de saboter ce projet démocratique qui se veut le socle du vivre-ensemble et de la paix nationale. Dans ce message fort, une adresse implicite se dessine : le ministre de l’Intérieur, Hermann Immongault, principal maître d’œuvre de ces élections, est appelé à ouvrir les yeux.

Le gardien du processus

En tant que chef du département en charge de l’organisation des scrutins, mais aussi « chef des flics », comme on aime à le dire, Hermann Immongault a une mission : déployer tous les moyens de surveillance, de rigueur et de fermeté pour déceler les failles et neutraliser les ennemis tapis dans l’ombre. Ces forces contraires, qui rêvent de réveiller les vieux démons de l’instabilité, ne doivent en aucun cas freiner le cap que le Gabon s’est fixé en entrant dans la Vᵉ République.

Un ministre déjà éprouvé par l’histoire

Il faut le rappeler : Hermann Immongault n’en est pas à son premier défi. Il a su organiser avec succès le référendum d’octobre 2024, puis l’actualisation du fichier électoral et enfin la présidentielle du 12 avril 2025. Tous ces rendez-vous ont été salués par les Gabonais et par les observateurs internationaux comme des étapes exemplaires de transparence, d’inclusion et de maturité démocratique.

Au point que l’Union africaine (UA), autrefois sceptique, cite désormais le Gabon comme modèle, un cas d’école pour les transitions réussies et pour la consolidation démocratique sur le continent.

Un test de confirmation

Aujourd’hui, c’est le même ministre, aux côtés du même Président, qui est à la manœuvre. Le Gabon se retrouve donc devant un test de confirmation. Si les élections législatives et locales de septembre se déroulent dans la même transparence que la présidentielle, alors le pays aura définitivement inscrit son nom parmi les nations africaines qui ont réussi leur mue démocratique.

Mais si des zones d’ombre persistent, si les démons de l’opacité refont surface, c’est tout l’édifice de confiance patiemment construit qui risque d’être ébranlé.

Une responsabilité devant l’histoire

C’est ici qu’intervient la responsabilité personnelle du ministre de l’Intérieur. L’histoire retiendra le choix qu’il fera. Celui d’un homme d’État qui aura consolidé les acquis démocratiques sous la Vᵉ République, ou celui d’un gestionnaire qui aura laissé passer les failles et terni une dynamique pourtant saluée par le monde entier.

Le Chef de l’État a rappelé la ligne à suivre : rigueur, transparence et impartialité. C’est désormais à Hermann Immongault de transformer cette exigence en réalité. Car au bout du compte, c’est l’image du Gabon, et la confiance des Gabonais dans leur propre démocratie, qui sont en jeu.

FIN/INFOSGABON/SO/2025

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