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Affaire Wally : « Nous voulons que des actions plus fortes soient menées », Dr. Éphrem Mbou

Libreville, Samedi 26 octobre 2019 (Infos Gabon) – Les organisations de la société civile, en collaboration avec la famille de la jeune Wally âgée de 13 ans, victime d’agressions sexuelles, ont organisé une marche pour dire stop aux agressions sexuelles faites aux enfants. Le président de l’ONG “Les chirurgiens de l’espoir”, Dr. Éphrem Mbou a situé le contexte de la marche ainsi que les actions à venir.

Infos Gabon : Qu’est-ce qui justifie la rencontre de ce matin, et quelle est la contribution de la société civile ?

Dr. Éphrem Mbou : Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la lutte contre les violences sexuelles faites aux enfants. Et en cela, le cas de la petite fille dénommée Wally qui est âgée de 13 ans, qui a été sauvagement agressée sexuellement est un cas historique.

En effet, les membres de la société civile qui agissent dans ce domaine, et aux côtés de la famille ont souhaité se retrouver pour pouvoir dire stop. Nous avons également voulu briser le silence, en parlant de cet état de fait.

Infos Gabon : Une enquête a été ouverte à cet effet, pouvez-vous nous en dire un peu plus ?

Dr. Éphrem Mbou : Tout d’abord, il faut faire la différence entre ce qui se fait au plan juridique et ce qui se fait au niveau de la société civile. En ce qui nous concerne, il est question de montrer notre indignation. La justice s’est prononcée, nous restons lucide tout en la laissant la propriété intellectuelle de ce qu’elle a à dire.

Qu’à cela ne tienne, nous attendons qu’elle puisse véritablement asseoir ce qu’elle a à faire face à ce genre de cas. Le procureur s’est prononcé en lançant un mandat d’arrêt international. Ce qui pour nous, paraît comme une victoire de prime à bord.

Infos Gabon : Quel regard portez-vous aujourd’hui sur la société gabonaise ?

Dr. Éphrem Mbou : L’Etat a joué son rôle, la justice dans notre société fonctionne à son rythme. L’ampleur de la discussion dans les réseaux sociaux, ne doit pas être l’apanage de ce qui doit se faire sur le terrain. Notre rôle en tant que organisation, c’est d’en parler. 

Le procureur a posé une action, cependant nous voulons que des actions plus fortes soient menées. De mon point de vue, sans pourtant être critique sur la gestion judiciaire dans notre pays, elle fonctionne à son rythme.

Infos Gabon : Au-delà de cette marche, quelles sont les actions que vous comptez mener ?

Dr. Éphrem Mbou : Il faut dire qu’au-delà de la marche, il y a eu un mécanisme qui s’est mis en place. Il y a un groupuscule d’associations qui se sont associées pour mettre en place une stratégie. La première vise à créer des cellules axées sur l’écoute, la juridiction, le volet médical et autres, dans l’optique de recenser la plupart des victimes des violences sexuelles.

Tout ceci, dans le but de les entendre et d’aller jusqu’au bout de notre combat. Nous comptons mener plusieurs actions dans ce sens. Nous avons donné un mot d’ordre : stop aux violences sexuelles. Il est temps que la peur change de camp.

Infos Gabon : Votre mot de fin

Dr. Éphrem Mbou : Je suis le président d’une organisation de la société civile, appelée “Les chirurgiens de l’espoir”. Elle se bat de façon régulière à travers des actions menées par des associations de la société civile, en vue d’accompagner les victimes. Toutes les victimes de violences sexuelles doivent pouvoir dénoncer ces cas d’agressions.

Ne restez pas silencieux, parce qu’avoir cette attitude, c’est souffrir. Nous devons nous mettre ensemble pour pouvoir briser le silence. Si nous avons la volonté de faire, l’État va nous accompagner. Les grandes victoires dans ce monde ont eu l’assentiment parce que quelques personnes se sont levées, et la masse a pris.

FIN/INFOSGABON/LK/2019

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