Gabon : Aba’a Minko détenu à la prison centrale de Libreville

Libreville, Mercredi 28 Juin 2017 (Infos Gabon) – L’opposant et soutien de Jean Ping a été placé mardi sous mandat de dépôt à la prison centrale de Libreville en compagnie de son ex-directeur de campagne, Guy Arlin Nang Ango.
Entendu mardi par un juge d’instruction, Roland Désiré Aba’a Minko a été placé sous mandat de dépôt à la prison centrale de Libreville. Il y séjournera en compagnie de Guy Arlin Nang Ango, son ex-directeur de campagne lors de la dernière élection présidentielle.
Le soutien de Jean Ping et son acolyte sont accusés d’association de malfaiteurs, d’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat, d’incitation à la révolte et de diffusion de fausses nouvelles en vue de troubler la paix publique.
De l’avis d’un avocat, les deux prévenus pourront séjourner dans ce lieu de détention même jusqu’à 24 mois et risquent la prison à vie. Selon des sources proches de l’enquête, un proche d’Aba’a Minko a été remis en liberté provisoire, mais est poursuivi pour outrages pour avoir résisté au moment de la perquisition du domicile de ce candidat à la dernière présidentielle par les forces de l’ordre.
Deux prestataires de service ayant loué leurs véhicules aux commandos ayant perpétré l’attaque dans certains médias ont été relaxés.
Selon les mêmes sources, Roland Désiré Aba’a Minko assumerait son forfait. Ce dernier aurait avoué aux enquêteurs d’avoir voulu interpeller la communauté internationale sur la situation au Gabon.
Le 16 juin dernier, dans un message enregistré devant le mausolée Léon Mba à Libreville qu’il a tenté de faire diffuser par force dans certains médias au moyen d’un commando, il lançait un ultimatum au président Ali Bongo Ondimba de quitter le pouvoir dans les 72 heures et invitait à une insurrection populaire.
Dans ses propres déclarations, M. Aba’a Minko a affirmé avoir déposé des bombes dans les édifices publics qu’il pouvait faire exploser à tout moment. Des propos qui ont provoqué un vent de panique dans certains services. Notamment au ministère de la Fonction publique où le service a été perturbé des heures durant, suite à une fausse alerte à la bombe.
FIN/INFOSGABON/SM/2017
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