Gabon / Blocage du port d’Owendo : Alihanga désamorce la bombe
Libreville, Mardi 28 Novembre 2017 (Infos Gabon) – Le directeur de cabinet du président de la République a convaincu les agents des Régies financières en grève à libérer l’entrée de cette infrastructure et à poursuivre le dialogue.
Ça circule à nouveau en direction du port d’Owendo depuis l’après-midi de lundi, après une brève interruption consécutive au mouvement d’humeur des agents des Régies financières qui avient décidé de bloquer cette porte d’entrée et de sortie de marchandises. Ce retour à la sérénité est le résultat d’une médiation menée par Brice Laccruche Alihanga avec les membres de la Fédération des régies financières et administrations assimilées (FESYREFAA).
Sur instructions du chef de l’Etat, son directeur de cabinet est allé échanger avec les grévistes sur les responsabilités des uns et des autres, mais surtout la nécessité de libérer au plus vite la voie d’accès au port d’Owendo. A l’issue de cet échange franc et direct, les deux parties ont convenu de l’arrêt immédiat du blocage et de la poursuite des pourparlers.
Samedi dernier à la faveur d’une conférence de presse organisée à Libreville, les membres de la Fédération des régies financières et administrations assimilées qui observent depuis plusieurs jours déjà une grève illimitée ont sollicité une médiation du chef de l’Etat.
«Nous sollicitons solennellement l’arbitrage du chef de l’Etat, seul garant du fonctionnement de toutes les institutions», avait alors déclaré Wilfried Erisco Mvou Ossialas, vice-président de cette plateforme syndicale qui regroupe en son sein les agents des douanes, des impôts, des hydrocarbures et du trésor.
Pour eux, Ali Bongo Ondimba est la seule personne indiquée pour satisfaire de manière efficace et définitive leurs revendications à l’origine de la grève illimitée qu’ils ont entamée depuis plusieurs jours déjà. Leurs revendications portent sur plusieurs mois d’arriérés de primes, payables sur la base de l’ancien système. Les grévistes dénoncent le nouveau mode de paiement variable qui, selon eux, fait baisser à 57% la valeur desdites primes.
«Nous sommes juste entrain de revendiquer les mécanismes classiques de paiement, nous voulons la reconnaissance de nos efforts qui font le bonheur de tous les fonctionnaires», avait également expliqué Yves Boulingui, président de la FESYREFAA.
Au-delà de cette grève et ses revendications, ce qu’il faut également savoir est que les agents des régies financières sont considérés comme les enfants gâtés de l’administration gabonaise. Certes qu’ils peuvent réclamer leurs droits, mais ils doivent également savoir que s’ils ne travaillent pas l’Etat n’aura pas des fonds nécessaires pour leur payer des primes. Surtout dans cette période de crise.
FIN/INFOSGABON/PM/2017
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