Gabon : L’âge de la présidentielle fixé à 18 ans

Libreville, Lundi 26 Février 2018 (Infos Gabon) – Une ordonnance prise lors du dernier conseil des ministres interdit l’usage des moyens de l’Etat par les candidats à ce scrutin. Les avis sont partagés entre pouvoir et opposition.
Le conseil de ministre de vendredi dernier s’est achevé sur une décision forte. L’âge pour être candidat à l’élection présidentielle au Gabon passe de 40 ans à 18 ans révolus. «Sont éligibles à la présidence de la République tous les Gabonais âgés de 18 ans révolus, jouissant de leurs droits civils et politiques et n’ayant exercé des responsabilités politiques dans un pays étranger», souligne l’article 2 de l’ordonnance portant élection du président du Gabon adoptée au cours dudit conseil. Contrairement à la Constitution de 1997 qui disposait que «sont éligibles à la présidence de la République, tous les Gabonais des deux sexes jouissant de leurs droits civils et politiques, âgés de 40 ans au moins».
La caution pour être candidat reste fixée à 20 millions de francs CFA. Le texte interdit également l’usage des moyens de l’Etat par un candidat et celui-ci financera la campagne électorale de tous les candidats.
Entre pouvoir et opposition, les avis restent partagés. Pour le gouvernement, la nouvelle décision permet d’harmoniser l’âge de la majorité civile fixée à 18 ans, mais il s’agit d’une avancée démocratique. «L’âge de 18 ans n’est pas une obligation. Mais si, à 18 ans, quelqu’un estime qu’il est assez mature pour prétendre à la fonction suprême, il pourra toujours essayer. Comme on dit : aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années. Ça nous paraît être de bon sens. Et c’est une belle évolution démocratique», se réjouit Alain-Claude Bilie By Nze, le ministre de la Communication.
Pour sa part, l’opposition dénonce une moquerie. «C’est une petite diversion. Ça prête à sourire, mais ça ne nous fait pas vraiment avancer. Ça c’est l’esprit. La lettre, attendons voir. Mettre tout le monde au même pied d’égalité… Je demande à voir. Comment on dit : qui vivra verra… », rétorque Guy Nzouba Ndama, ancien président de l’Assemblée nationale devenu aujourd’hui opposant.
FIN/INFOSGABON/SM/2018
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