Libreville,Lundi 17 Décembre 2018 (Infos Gabon) – Le meeting organisé samedi au QG de la Coalition pour la nouvelle République à Libreville n’a pas connu le succès escompté.

La déception se lisait au visage des quelques Gabonais réunis dans l’après-midi de samedi 15 décembre au Quartier général de la Coalition pour la nouvelle République (CNR) aux Charbonnages de Libreville. A l’initiative de l’opposant Jean Ping, ce meeting présenté par ses proches comme étant celui de la«dernière chance» a été un fiasco au grand désarroi de ceux de ses partisans qui attendaient quelque chose de concret.

S’adressant à un auditoire clairsemé, Jean Ping, comme à son habitude va-t-en guerre, a appelé à l’insurrection pour renverser le pouvoir en place. En l’absence du président Ali Bongo Ondimba en convalescence à Rabat au Maroc après un malaise survenu le 24 octobre dernier à Riyad en Arabie Saoudite. «Quand toutes les voies de la négociation et de la diplomatie sont bloquées, quand la concertation a échoué, il ne reste plus que la confrontation […] Je ne vous retiens plus. La voie est libre. Allez-y carrément, n’hésitez plus!», a-t-il lancé.

Une démarche à laquelle plusieurs de ses partisans, présents sur les lieux, ne semblent pas épouser. «Il appelle à manifester, mais il ne vient pas avec nous. Il reste au chaud dans son QG pendant que nous, on nous envoie au casse-pipe», s’offusque l’un des militants de la CNR. «Le président Ping nous demande de marcher,donc de prendre des risques. Mais, il devrait montrer l’exemple et être parmi nous. Or, ce n’est pas le cas», poursuit une autre partisane.

Pour un autre pro-Ping, les conditions en vue d’une insurrection réussie ne sont pas réunies. «Il faudrait que l’on soit au moins 50 fois plus. Là, nous ne sommes que quelques centaines. Comment pouvons-nous faire le poids face aux forces de l’ordre ?», suggère-t-il.

Comme il fallait bien s’attendre, ses anciens soutiens à la présidentielle de 2016 ont brillé par leur absence. Zacharie Myboto, Guy Nzouba Ndama ou Alexandre Barro Chambrier ont ainsi confirmé par là leur divorce définitif d’avec celui dont la démarche en vue d’accéder au Palais du bord de mer de Libreville s’écarte de toute règle démocratique.

Par ce nouveau lâchage, les grandes figures de l’opposition confirment ainsi leur séparation définitive d’avec leur mentor d’hier devenu inaudible à leurs oreilles. Après tant d’échecs, n’est-il pas tant pour Jean Ping de tourner la page?

FIN/INFOSGABON/PM/2018

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