Gabon : Les travaux de la Commission nationale de la carte scolaire lancés
Libreville, Mercredi 5 Juin 2024 (Infos Gabon) – Durant trois (3) jours les acteurs du secteur éducation réfléchissent sur la restauration de l’école gabonaise pour une éducation inclusive et de proximité, ajoutée à la carte scolaire pour garantir la réussite de tous.
Le Premier ministre gabonais, Raymond Ndong Sima, a lancé lundi les travaux de la Commission nationale de la carte scolaire au centre multisectoriel de Nkok. La cérémonie s’est déroulée en présence de Carmélia Ntoutoume Leclercq, ministre de l’Éducation nationale, de Louise Boukandou, ministre de la Fonction publique, Françoise Dikoumba, gouverneur de la province de l’Estuaire et du délégué spécial de la commune de Ntoum.
Etaient également présents, les directeurs des zones académiques et directeurs académiques des neuf (9) provinces du Gabon, qui connaissent les besoins exprimés lors des sessions provinciales de la commission Nationale de la carte scolaire tenues du 26 février au 02 mars 2024.
Le chef du gouvernement qui a installé les membres de cette commission, les a appelés à prôner l’excellence afin que la jeunesse puisse répondre aux défis futurs liés à la globalisation de la formation, dans le souci de répondre de manière efficiente à la forte demande. Et ce, sur les différentes formations à mettre en place pour le futur.
« Il est important de former des élites dans plusieurs domaines tout en exigeant l’évaluation des structures scolaires sur le plan qualitatif sur l’ensemble du pays », a indiqué Raymond Ndong Sima.
Les acteurs du secteur éducation devront donc, à travers ces assises, définir les mécanismes afin de mettre en place de manière urgente un système éducatif de qualité au Gabon, répondant à toutes les conditions pour garantir un meilleur apprentissage.
“La restauration de l’école gabonaise pour une éducation inclusive et de proximité, ajoutée à la carte scolaire pour garantir la réussite de tous”. C’est le thème retenu cette année de cette commission dont les travaux se tiennent trente (30) ans après les dernières assises.
Au Gabon, la scolarité étant obligatoire jusqu’à 16 ans, le taux de scolarisation est chiffré en 2024 à 775 112 individus. La population scolarisée, dont l’âge varie entre 3 et 16 ans, a connu une nette augmentation entre 2013 et 2021, soit 21,6%. Une tendance susceptible de connaitre une croissance de 17,7% à l’horizon 2030.
Il était donc temps de convoquer ces assises trois décennies plus tard dans l’intérêt de la jeunesse gabonaise qui a besoin de la formation, élément clé du développement d’un pays.
La ministre de l’éducation nationale, dans son propos, est revenue sur le rôle crucial que joue l’éducation dans un pays. “L’éducation est le pilier central de tout pays. Elle est la clé du progrès individuel et collectif, de la cohésion sociale et de la l’épanouissement de notre jeunesse”, a martelé Camélia Ntoutoume Leclercq.
Et de poursuivre : “C’est pourquoi, il est crucial de nous assurer que chaque enfant ait accès à une éducation de qualité, saine, sûre, équitable et inclusive”.
En définitif, les commissaires feront le diagnostic de la situation actuelle en identifiant les points de blocage, les besoins non satisfaits, et les zones en sous effectif ou en sureffectif. Mais également proposer des ajustements en adaptant la carte scolaire pour mieux refléter la réalité démographique et géographique du pays.
Aussi favoriser, non seulement l’inclusion, mais surtout promouvoir la proximité en réduisant les distances entre les lieux de résidence des élèves et leurs établissements scolaires. Et ce, conformément à la vision des autorités de transition qui ont mis l’éducation au centre de leurs préoccupations.
FIN/INFOSGABON/SM/2024
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