Gabon : Minlama Mintogo invite à une union sacrée derrière Ali Bongo contre Robert Bourgi
Libreville, Mardi 11 Juillet 2017 (Infos Gabon) – Le président du parti Ensemble pour la République (EPR) soutient la rupture avec l’ordre ancien incarnée par le chef de l’Etat en vue d’un divorce totale avec la Françafrique.
La diffusion la semaine dernière du documentaire «Complément d’enquête» intitulé : «Le clan Bongo : une histoire française» sur France 2 n’arrête de faire des vagues aussi bien à travers le monde qu’au Gabon.
Des voix s’élèvent non seulement pour critiquer ce réseau mafieux de relations entre la France et ses anciennes colonies baptisé «Françafrique», mais surtout pour demander réparation. D’autant plus que le système n’a que contribué à déposséder impunément ces anciennes colonies, à l’instar du Gabon de leurs ressources, des décennies durant.
Sans vergogne, des nostalgiques de cet ordre obsolète et agonisant comme Robert Bourgi, le très sulfureux avocat franco-libanais, élèvent la voix pour dénoncer la rupture et le renouveau incarnés par des hommes comme Ali Bongo Ondimba qui ont décidé de rompre le cordon ombilical.
Loin de susciter un climat de haine et d’animosité comme auraient pu le souhaiter ses commanditaires, le documentaire de France 2 a plutôt eu le don d’éveiller un sentiment de patriotisme qui sommeille en chaque Gabonais. Au sein de la classe politique, des voix s’élèvent pour dénoncer ce complot contre le président Ali Bongo Ondimba qui finalement se révèle un pétard mouillé.
Dans sa récente sortie, Dieudonné Minlama Mintogo, président du parti Ensemble pour la République (EPR) s’est particulièrement montré virulent envers ce système. «L’enseignement primordial que j’ai reçu de ce documentaire est qu’en réalité, nous avons deux systèmes politiques, deux systèmes de gouvernance qui animent la vie politique dans notre pays. Il y a la rupture incarnée par Ali Bongo Ondimba. Et le système politique que je peux qualifier de l’ordre ancien qui a été incarné pendant 41 ans par le président Omar Bongo Ondimba. Ce documentaire a eu le mérite de nous montrer la face sombre de cet héritage», dénonce-t-il.
D’après lui, l’ordre ancien est bâti sur trois piliers. En premier lieu, il cite la fameuse Françafrique. «Monsieur Bourgi nous a décrit de façon très claire ce qu’est la Françafrique et son impact sur le développement du pays, le choix de nos dirigeants et l’avenir du pays et des générations futures», s’insurge Dieudonné Minlama Mintogo.
Selon lui, «Bourgi doit rembourser l’argent du Gabon.» En deuxième lieu, ce système repose sur cette perpétuelle confusion entre le clan Bongo et l’Etat. «Pour moi, le clan Bongo n’est pas uniquement la famille biologique des Bongo. Mais aussi d’autres familles et personnalités gabonaises que nous connaissons», poursuit l’orateur.
Quant au troisième pilier, celui-ci s’appuie, selon lui, sur le «système économique du Gabon basé 40 ans durant sur l’extraction des ressources minières et pétrolières, avec une très forte présence de partenaires français».
Evoquant le système de gouvernance abordé dans le documentaire par Me Bourgi, le président d’EPR en appelle à la vigilance de tous les Gabonais vis-à-vis de cet ordre ancien qui entend reconquérir le terrain perdu.
«Monsieur Bourgi nous a enseigné que la Françafrique a été écartée. Il nous a même dit qu’elle était au purgatoire. Et il nous a également montré qu’en dépit de sa position actuelle, la Françafrique se réorganise pour reprendre la place qui a toujours été la sienne dans notre pays», a-t-il indiqué.
Il invite ainsi les uns et les autres à une union sacrée derrière Ali Bongo Ondimba. «Et c’est pour cette raison que les Gabonais ont le devoir de choisir entre l’ordre ancien et la rupture pour dire : plus jamais ça! Afin que nos ressources servent d’abord à développer notre pays. En ce qui me concerne, je m’engage totalement et entièrement pour la rupture totale avec l’ordre ancien. Je demande à tous les Gabonais de soutenir cette politique, nous n’avons pas intérêt à reculer», a-t-il lancé.
Et de conclure : «Pour l’éthique, la morale et la bonne gouvernance, j’invite aussi les nouvelles forces françaises incarnées par le président Macron, pour qu’ensemble avec les élites gabonaises et africaines, cette coalition internationale puisse se mettre debout et mettre hors d’état de nuire la Françafrique».
FIN/INFOSGABON/SM/2017
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