Gabon : Mise en place du bureau du CND

Libreville, Vendredi 27 février 2015 (Infos Gabon) – Convoqués jeudi 26 février en session, les membres du Conseil National de la Démocratie (CND) ont élu Séraphin Ndaot Rembongo du Parti pour le Développement et la Solidarité Sociale (PDS, opposition) Président de cette institution, qui est le Cadre proposé d’un « dialogue politique permanent et inclusif ».
Le 4 février 2015, le Président de la République gabonaise, Ali Bongo Ondimba, avait demandé la mise en place du CND avant la rentrée parlementaire, ce qui a été matérialisé hier. Le bureau du CND a été mis en place jeudi après l’élection à sa tête de l’opposant Séraphin Ndaot Rembongo avec 27 voix sur 43. La vice-présidence a été confiée à Jérôme Kwenzi Mikala du Parti Démocratique Gabonais (PDG, au pouvoir). Le poste de Questeur sera occupé par Noël Borobo Epembia du Front pour l’Unité Nationale et le Développement Utilitaire (FUNDU), un autre parti de l’opposition.
Rappelons que l’élection s’est tenue à l’Assemblée nationale et présidée par Paul Mba Abessole, Président du Rassemblement Pour le Gabon (RPG, majorité au pouvoir), doyen d’âge de circonstance.
« J’ai voulu faire en sorte que le CND devienne le lieu indiqué pour que chacun exprime son point de vue et contribue à faire évoluer notre démocratie dans un dialogue politique permanent et inclusif, ouvert à tous les partis politiques légalement reconnus, et selon les cas, à d’autres acteurs », a précisé Ali Bongo Ondimba au début du mois de février 2015.
Et d’ajouter : « Il faut dépasser nos clivages idéologiques pour ne privilégier qu’une seule aspiration, un seul idéal : la construction de ‘la Maison Gabon’ ».
L’ambition d’Ali Bongo Ondimba fut en la matière tissée de détermination et d’une longue patience. C’était en septembre 2012. Un discours devant les deux chambres du Parlement réunies en Congrès, comme un vibrant appel au dialogue : « Nos compatriotes ne veulent plus de l’attentisme, des palabres politiciennes stériles, des grandes messes inutiles, bref tout ce qui a contribué à gangrener notre vie politique ces vingt dernières années ». Quelques jours après, le Conseil des ministres du 20 septembre annonçait que le Président avait décidé de « convoquer l’ensemble des partis politiques en vue de la reprise des activités du CND ». Vingt-neuf mois plus tard, à force de conviction, la chose est faite.
Attendue par les forces vives de la Nation, cette agora permettra l’expression des vues les plus diverses et la confrontation intellectuelle génératrice de progrès pour l’ensemble du pays. À l’écoute du pouls de la Nation, le Chef de l’Etat offre un cadre au dialogue nécessaire, comme un espace de travail collaboratif ouvert à la diversité des opinions. Le dépassement des contradictions dialectiques par le débat d’idées, à la recherche d’une synthèse conciliatrice. «La Nation gabonaise est forte lorsqu’elle élève la contradiction au-dessus des particularismes », a martelé Ali Bongo Ondimba.
Organe consultatif, le CND doit élaborer un Code de bonne conduite à l’usage des acteurs de la vie politique nationale, et assurer la médiation dans les conflits opposant les acteurs et les partis politiques entre eux. Sont membres de droit du CND : les dirigeants des partis politiques reconnus ; le Premier ministre ; le président de l’Assemblée nationale ; le président du Sénat ; les anciens Premiers ministres ; les anciens présidents de l’Assemblée nationale ; les anciens présidents du Sénat et les anciens présidents de la République.
FIN/INFOSGABON/PM/2015
Copyright Infos Gabon