Economie

Gabon : Régis Immongault passe l’économie en revue

Libreville, Lundi 13 Novembre 2017 (Infos Gabon) – Le ministre de l’Economie, de la Prospective et de la Programmation du développement parle de la dette publique, des réformes engagées pour mieux sécuriser les finances publiques, du climat des affaires et du retour de la croissance.

Dans une interview accordée à l’hebdomadaire panafricain, Jeune Afrique, Régis Immongault dresse un état des lieux de l’économie gabonaise. Pour le ministre de l’Economie, de la Prospective et de la Programmation du développement, les perspectives s’annoncent bonnes après la difficile conjoncture que le pays traverse depuis 2014.

Malgré un taux d’endettement évalué aujourd’hui à 64% (59%) du Produit intérieur brut, le Gabon qui ne cèdera pas au découragement, entend bientôt se remettre de cette situation. «Bien sûr, il est élevé, mais nous avons pris l’engagement de payer nos créanciers avant la fin de cette année. C’est à cela que vont servir les aides budgétaires accordées par les bailleurs de fonds. Les créanciers intérieurs sont la priorité, car en injectant de l’argent dans notre économie, nous lui redonnerons de l’oxygène, tout en renforçant la crédibilité de la signature de l’Etat», a rassuré Régis Immongault.

Sur la question des réformes envisagées par le gouvernement pour remettre les compteurs à flots, le patron de l’économie apporte une réponse appropriée. «Nous devons mieux contrôler nos finances publiques, tout en améliorant la mobilisation de nos recettes budgétaires. Nous voulons créer, en 2019, un Office gabonais des recettes qui regroupera les services douaniers et fiscaux. Nous devons également faire des choix pertinents en matière d’investissements, avec un budget réduit qui nous oblige à nous concentrer sur des projets dont la rentabilité économique et sociale est avérée. Nous devons pour cela nous associer avec le secteur privé, dans le cadre de partenariat public-privé», a ajouté le ministre de l’Economie, de la Prospective et de la Programmation du développement.

Quant à l’amélioration du climat des affaires, il tient également à rassurer quant aux mesures incitatives visant à faire revenir les investisseurs au pays. «Les fonds que nous allons injecter vont justement servir à leur redonner confiance. Nous devons encourager l’initiative privée sur laquelle est bâtie notre économie. Nous avons commencé à prendre les mesures nécessaires pour améliorer notre position dans le Doing Business », a-t-il relevé.

Avant d’ajouter que «dès cette année, nous enregistrons une avancée significative, notamment grâce à la modernisation de notre administration. Nous devons veiller à l’efficacité de nos services, avec l’obligation de contenir une masse salariale qui pèse encore trop lourd dans notre budget. La dématérialisation en marche de certains de nos services doit nous aider à y arriver. Il y a urgence à diversifier nos sources de revenus».

Il salue à cet effet en exemple les partenariats signés en 2010 avec la multinationale singapourienne, Olam qui produisent aujourd’hui beaucoup de fruits. «L’exemple de la Zone économique spéciale (ZES), détenue par Olam et par l’Etat gabonais, a déjà permis de transformer le secteur forestier et elle le fera très prochainement avec celui de l’huile de palme. Le secteur pétrolier pèse encore 85% de nos recettes d’exportation. D’ici à la fin 2019, nous devrions être sortis d’affaire», conclut confiant, M. Immongault.

FIN/INFOSGABON/PM/2017

Copyright Infos Gabon

Related Posts

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *