Libreville, Mercredi 7 Novembre 2018 (Infos Gabon) – Des trucages et des manipulations qui ramènent les Gabonais sous l’emprise des réseaux sociaux comme lors de l’épisode de la présidentielle de 2016.

Certes, l’on connaissait le Gabon comme un terroir d’intox mais pas jusque dans des proportions aussi inquiétantes pour la paix sociale. Comble d’immoralité !

Après avoir essayé toutes sortes de subterfuges et autres manipulations par écrit depuis une dizaine de jours tendant à annoncer que le pire serait arrivé au chef de l’Etat, les adversaires d’Ali Bongo Ondimba ne sont pas prêts de capituler.

Leur nouvelle trouvaille ? C’est une vidéo de Gabon 24 détournée de son contexte par ces monstres froids qui fait fureur dans les réseaux sociaux depuis le mardi 6 novembre dans laquelle l’on voit Flavien Enongoué, l’Ambassadeur du Gabon en France, faire l’annonce du décès du chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba.

Jean Pascal Ndong Obiang, le journaliste impliqué dans cet élément n’a pas tardé à réagir pour à la fois battre en brèche cette annonce tout en restituant par ricochet les choses dans leur contexte.

« Une vidéo circule actuellement sur les réseaux sociaux. Elle met en évidence l’ambassadeur du Gabon en France et moi sur le plateau de Gabon 24. Si le contexte en lui-même est vrai, les propos de l’ambassadeur ont été maladroitement et honteusement tronqués. Je l’avais effectivement reçu en 2017 pour une communication portant sur l’agression de l’ambassade du Gabon en France par les activistes gabonais. Je rappelle que cela s’est passé en 2017 et je ne fais plus partie des effectifs de Gabon 24 depuis décembre 2017. Le contenu des propos de l’ambassadeur est donc faux et anachronique », dénonce-t-il sur sa page facebook.

Sur la vidéo, même le plus ignorant peut sans forcer son talent s’apercevoir du changement de bruits de fond, du trucage de la voix et du décalage entre celle-ci et la bouche de l’ambassadeur.

Un grotesque montage qui saute aux yeux des connaisseurs et ne peut que révolter toute personne dotée de bon sens mais qui pourrait malheureusement mettre de l’eau au moulin de plus d’un, victimes de leur naïveté et facilement manipulables.

Dans la même série, des photos annonçant le pire sont publiées juste pour attirer l’attention des gabonais dans le but de les envoyer dans la rue.

« Quelle époque ! Quelles mœurs ! ». Les Gabonais n’ont-ils pas toujours en mémoire le malheureux et similaire épisode du foisonnement des résultats non officiels et trafiqués par des hackers qui avaient failli faire basculer le pays au pire dans le contexte de la présidentielle de 2016 ?

Que diraient alors ceux qui alimentent ces bruits et se lèchent les babines comme des charognards si la première institution du pays, à qui ils ont plusieurs fois coupé la tête, revenait au pays debout ?

FIN/INFOSGABON/PM/2018

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