Projet GRAINE au Gabon : Les fruits tiennent la promesse des fleurs
Libreville, Lundi 6 février 2017 (Infos Gabon) – Le projet GRAINE constitue déjà une réussite dans les provinces où il a été implémenté avec de bonnes récoltes en perspective.
Alors que l’aventure ne dure que depuis moins de trois ans, le projet GRAINE voit déjà pointer à l’horizon ses tout premiers trésors. Implémentée dans les provinces de la Ngounié, de l’Ogooué-Ivindo, le Haut-Ogooué, la Nyanga et le Woleu-Ntem, la Gabonaise des réalisations agricoles et des initiatives des Gabonais engagés (GRAINE) devra bientôt couper ses premiers régimes de plantain et déterrer ses premiers tubercules de manioc.
Conçu sous la forme d’un programme socio-économique, ce projet est le fruit d’un partenariat entre l’Etat gabonais et la multinationale Olam dans le but de lutter contre la dépendance alimentaire du Gabon de l’étranger. Surtout quand on sait que l’importation des denrées alimentaires est évaluée à près de 300 milliards de FCFA par an. Ce programme est mis en œuvre par la Société gabonaise de transformation agricole et développement rural (SOTRADER SA). Il bénéficie aussi de l’implication de plusieurs coopératives spécialisées dans la culture du manioc, de la banane et du palmier à huile.
Dans les localités de Ndendé, Makokou et Oyem où le projet est en pleine expansion avec de vastes hectares des plantations, 453 coopératives ont été répertoriées. 75 d’entre elles seulement sont déjà en activité avec la mise en exploitation de 837,5 ha de terre. Les 378 autres restent encore confrontées aux spécificités purement techniques relatives aux titres fonciers en cours d’établissement.
Avec ses 40 hectares de superficie plantée, la coopérative Essoko Y’Etankabyabe à Makokou est la plantation expérimentale du programme GRAINE. «Lorsque le projet est arrivé, nous étions pratiquement les premières personnes à s’être lancées. C’est ici, que GRAINE a été lancée. Ce qui nous a motivés, ce sont les perspectives de développement du village que le projet devait à terme procurer. Nous étions déjà dans un projet similaire et cela a été facile pour nous. Aujourd’hui, nous sommes fin prêts à la récolte, nous attendons juste le feu vert de la SOTRADER pour débuter », explique Brice Bokaza, vice-président de la coopérative Essoko Y’Etakanyabe.
La plantation de palmier à huile de Fera implantée au nord de la localité de Ndendé, avec ses 58 000 hectares de superficie, se présente, de l’avis des dirigeants de SOTRADER, comme étant «la plus grande d’Afrique». Sur les 58 000 hectares de superficie, seuls 30 000 hectares sont mis en valeur pour la culture. A terme, il est prévu que ce projet revienne à 60% à la population et à 40% à la plantation industrielle.
«A long terme, on compte continuer la culture. La particularité avec cette plantation est que la SOTRADER plante le palmier à huile puis par la suite, elle rétrocède les surfaces plantées aux populations locales à hauteur de 7 ha par membre», explique un ingénieur. «Lorsque vous avez vos 7 ha de palmier à huile, la seule chose que vous avez à faire, c’est de procéder à l’entretien et la SOTRADER se charge du reste», ajoute-t-il.
FIN/INFOSGABON/SM/2017
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