Tchad:Idriss Deby Itno inhumé ce vendredi
Libreville, Jeudi 22 Avril 2021 (Infos Gabon)- Le défunt président sera porté en terre à Amdjarass, son village, à l’Est du pays, après une cérémonie d’obsèques nationales organisée à la place de la Nation à Ndjamena.
Après plus de trente années passées à la tête du Tchad, Idriss Deby Itno s’apprête à retourner à sa dernière demeure. L’ancien président tchadien qui a succombé lundi dernier à ses blessures à la suite d’intenses combats contre les troupes du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT), un mouvement politico-militaire basé en Libye, sera inhumé ce vendredi à Amdjarass à l’Est du pays, près de la frontière avec le Soudan. Selon communiqué de la présidence tchadienne, des obsèques nationales sont organisées en la mémoire du défunt à la place de la Nation à Ndjamena où sont prévus des honneurs militaires et différentes prises de parole. Une prière sera par la suite dite en la grande mosquée de la capitale tchadienne. La dépouille du Maréchal Idriss Deby Itno sera par la suite convoyée, en début d’après-midi par avion à plus d’un millier de km de Ndjamena où elle sera mise en terre.
En Afrique centrale et dans le Sahel, Idriss Deby Itno était en première ligne dans la lutte contre le terrorisme. Après plus de 30 ans de pouvoir, il meurt les armes à la main sur le champ d’honneur, à la suite d’un violent affrontement contre le Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT), un mouvement politico-militaire basé en Libye. La postérité gardera de lui cette offensive victorieuse menée du 29 mars au 8 avril 2020 contre Boko Haram. Dénommée « Colère de Boma », du nom de la localité où une centaine de ses soldats ont péri le 23 mars de la même année au cours d’un raid de la secte terroriste, celle-ci s’est soldée par la mort de 1 000 terroristes et la destruction de leurs embarcations. Ce qui lui vaudra en août dernier la promotion au grade de Maréchal.
Après sa disparition, son fils, Mahamat Idriss Deby, un général de 37 ans, a été placé à la tête du Conseil militaire de transition, un organe intérimaire constitué essentiellement de militaires. Celui-ci a dissout la Constitution, l’Assemblée nationale et le gouvernement et promet d’y rester dix-huit mois durant avant de passer la main à un régime civil au terme d’élections « libres et démocratiques ». Mais, le FACT, qui a d’ores et déjà exclu tout dialogue avec le Conseil militaire de transition est déterminé à marcher sur Ndjamena dans les prochains jours.
FIN/INFOSGABON/SM/2021
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