Burkina Faso : Blaise Compaoré demande pardon

Libreville, Mercredi 27 Juillet 2022 (Infos Gabon) – L’ancien président de la République vient de présenter son mea culpa à ses compatriotes pour les erreurs commises durant ses 27 ans au pouvoir.
Depuis son exil à Abidjan en Côte d’Ivoire où il vit au lendemain de sa chute le 31 octobre 2014, Blaise Compaoré a dépêché mardi une délégation à Ouagadougou. Ladite délégation qui comprenait en son sein Djamila Compaoré, sa fille, a remis aux autorités de transition une lettre d’excuses de l’ancien président de la République destinée à ses compatriotes.
« Je demande pardon au peuple burkinabé pour tous les actes que j’ai pu commettre durant mon magistère, plus particulièrement à la famille de mon frère et ami Thomas Isidore Noël Sankara. J’assume et déplore, du fond du cœur, toutes les souffrances et drames vécus par toutes les victimes durant mes mandats à la tête du pays et demande à leurs familles de m’accorder leur pardon », souligne Blaise Compaoré.
Il invite les Burkinabè à tourner définitivement la page et à regarder résolument vers l’avenir. « Je souhaite que nous puissions aller de l’avant désormais pour reconstruire notre destin commun sur la terre de nos ancêtres », lance Blaise Compaoré. L’ex-président se dit aussi touché par le terrorisme auquel son pays fait face.
« Cette crise, caractérisée par des attaques terroristes d’une rare violence et des conflits intercommunautaires, a causé des milliers de morts et des déplacements massifs de nos compatriotes, auxquels j’exprime encore toute ma compassion et ma solidarité dans l’épreuve. C’est ainsi que des millions de femmes, d’hommes et d’enfants démunis sont contraints à être déplacés dans leur propre pays, ce qui ébranle les fondements mêmes de notre chère patrie », regrette Blaise Compaoré.
Depuis son renversement le 31 octobre 2014 à la suite d’une révolte populaire, Blaise Compaoré vit en exil à Abidjan en Côte d’Ivoire. L’ancien chef de l’Etat avait été condamné à vie par contumace le 6 avril dernier par un tribunal militaire pour son implication dans l’assassinat, le 15 octobre 1987 de l’ancien président, Thomas Sankara.
FIN/INFOSGABON/SM/2022
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