Chemin de fer de Belinga – Mayumba : Des hommes d’affaires sud-africains et allemands au Gabon
Libreville, Jeudi 11 Avril 2024 (Infos Gabon) – Une délégation d’investisseurs sud-africains et allemands intéressés par le projet du chemin de fer de Belinga-Mayumba fait le tour des cabinets ministériels à Libreville à ce sujet.
Le Ministre de l’Économie et des Participations, Mays Mouissi, a reçu le mardi 9 avril 2024, les représentants de la compagnie sud-africaine Thelo DB et de la Banque africaine d’Import-Export (Afreximbank). L’entreprise Thelo DB a exposé au membre du Gouvernement un projet de partenariat stratégique afin d’accompagner le Gabon dans les phases des études de faisabilité, construction, exploitation et maintenance) pour la construction d’un corridor ferroviaire entre Belinga et Mayumba.
Tout en montrant à ses hôtes son intérêt à un tel projet, Mays Mouissi a tenu cependant à ce que les équipes conjointes du ministère de l’Économie et du ministère des Transports, étudient au préalable les conditions d’une possible signature d’un protocole d’accord entre l’État Gabonais et Thelo DB, aux attentes du gouvernement.
Dans la perspective de la construction de ce corridor ferroviaire destiné à l’évacuation du minerai de fer de Belinga, ce groupe d’investisseurs sud-africains et allemands a été également reçu lundi par le ministre des mines, Gilles Nembé. Le membre du gouvernent a fait savoir à ses hôtes que ce projet qui tient à cœur le président de la transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, garde tout son importance en ce sens, a t-il dit, qu’il doit non seulement contribuer au développement du pays, mais encore et surtout à améliorer les conditions de vie et d’existence des gabonais.
Ayant bien accueilli les propositions formulées par ses hôtes, le ministre des mines a toute fois tenu à leur rappeler certains paramètres à observer au regard des retours d’expérience liés à l’exploitation de l’actuel chemin de fer : Il devra être doté de deux (02) voies pour plus d’efficience et non une seule comme le cas avec SETRAG.
Ce futur chemin de fer devra disposer d’une voie de service tout le long de son trajet, afin de permettre une meilleure maintenance tout en favorisant un passage fluide des véhicules usagés. Il devra aussi être ouvert à tous les opérateurs miniers, au transport de marchandises et aux passagers, tout en étant neutre quant à son utilisation.
Aussi, le ministre des mines a précisé que la rentabilité de l’ouvrage se trouvera essentiellement dans le transport des minerai et que la présence d’un port en eau profonde à Mayumba reste une donnée cardinale pour la bonne viabilité du projet, tel que formuler par les investisseurs.
« Il serait important que les investisseurs rencontre également les autres départements ministériels qui seraient partie prenante, à savoir les transports, les travaux publics et l’économie », a-t-il avancé.
A la fin, Gilles Nembé a insisté sur la problématique de la rapidité dans l’exécution des travaux, le pays surfant sur des exigences de productivité qui ne peuvent souffrir d’aucune lenteur avec notamment l’ouverture dès l’année prochaine de la production de la mine de fer de Banéaka, de plusieurs mines de manganèse et surtout l’ouverture planifiée de la mine de Bélinga au nord-est du Gabon.
Il convient de préciser que ces investisseurs comptent dans un premier temps intervenir dans le cadre des études de faisabilité, puis participer au financement du projet comme l’a expliqué à la sortie d’audience le chef de mission Afrique centrale d’Afreximbank, Ibrahim Bagarama.
A noter que Afreximbank a été créée en 1993. Elle compte à ce jour 52 membres.
FIN/INFOSGABON/SM/2024
Copyright Infos Gabon