Politique

Dans la perspective de la présidentielle de 2016, pourquoi brûler le Gabon ?

Les déclarations et autres invectives émanant de certains leaders politiques donnent des insomnies, lorsqu’elles ne font pas craindre le pire au lendemain ou même bien avant l’élection présidentielle du 27 Août 2016.

Pour ces compatriotes que d’aucuns qualifient d’apprentis sorciers, tout semble indiquer que, le Gabon ne doit plus exister après la future élection présidentielle par leur seule volonté en braquant insidieusement leurs cénacles rien que vers le pouvoir et plus spécifiquement sur l’actuel chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba, dont le tort à lui faire est de les avoir écartés des affaires au détriment des jeunes loups ou de certains cadres pour construire le Gabon Emergent.

A quelques semaines de la future bataille présidentielle de 2016, le climat sociopolitique du Gabon s’assombrit, et les lendemains s’annoncent incertains. Et pour cause, le discours de certains leaders politique laisse planer le spectre de la guerre et de la violence aveugle, tant le débat qu’ils soulèvent veut quitter la scène qui lui est préalablement destinée pour finalement se déporter sur la rue avec toutes les conséquences qui en découleront.

A qui appartient le Gabon ? Peut-on se demander ici et là, mais la réponse connue de tous est qu’il appartient à tous ses fils et filles qui à leur corps défendant ont l’obligation de le préserver des conflits et autres offres de la violence susceptibles de ruiner son avenir.

Il est vrai que le Parti Démocratique Gabonais (PDG, au pouvoir) a longtemps fonctionné comme un Parti Etat, une position qui s’est justifiée durant le long règne du monolithisme ambiant, et en tant que tel, il a su préservé l’unité et la concorde entre citoyens appartenant à une même nation.

L’avènement du multipartisme en 1990, a été suivi de soubresauts et autres mouvements qui ont vu certains pédégistes, jusque là bon teint quitter le bateau pour gagner l’autre rive, mais cela n’a guerre ébranlé la dynamique de ce parti qui est toujours resté maître du jeu démocratique, tout en restant garant de la paix civile et de la sécurité dans le pays.

Les partants d’alors avaient-ils promis une insurrection ? La réponse est négative. Or, que constate-t-on aujourd’hui ? Certains, plutôt que de suivre les traces de ceux qu’ils considèrent comme étant leurs anciens mentors, s’arc boutent sur des schémas tortueux en assimilant leur départ du PDG à un début de “l’Intifada“. Non messieurs, soyez sérieux le Gabon ne doit pas brûler à cause des fantasmes retors, au contraire il doit continuer en tant qu’Etat souverain et indépendant à garantir le bien être de ses fils, et de ceux qui l’ont choisi comme leur deuxième patrie.

La prochaine élection présidentielle de 2016 a enregistré à ce jour quelques candidatures, et le souhait de l’opinion est que chaque candidat parvienne à défendre farouchement son projet de société, afin qu’il trouve l’adhésion des populations. Et vouloir dévier le débat ailleurs n’est que ruine de la personne.

Certes, la perfection n’est pas de ce monde, pour dire que le bilan du président de la République Ali Bongo Ondimba est acceptable à bien des égards, d’autant qu’il comporte des réalisations concrètement qui parlent d’elles mêmes ; on peut citer l’assurance maladie obligatoire (CNAMGS), la construction des logements sociaux, l’augmentation des salaires dans la fonction publique, la création d’emplois pour lutter contre le chômage des jeunes diplômés, la réfection du réseau routier national (plus de 2000 km de route bitumée), le projet Graine, etc. A cela il faut ajouter, le renforcement des infrastructures sportives et hôtelières dans certaines villes du pays, la coupe d’Afrique des nations (CAN) 2017.

Comble, ceux-là qui ont choisi librement de faire dans la haine inutile doivent raison garder car le peuple n’est pas dupe comme ils le prétendent dans leur for intérieur. Et l’autre cas édifiant est celui de la présidente de la cour constitutionnelle, Marie Madeleine Mborantsuo. Cette femme émérite dont l’absence au pays il y a peu avait l’objet de Kongossa (ragots), or elle se trouvait à Venise, en Italie pour participer à la rencontre internationale des juridictions constitutionnelles du monde. Chrétienne pratiquante, elle avait profité ce cette occasion pour faire son pèlerinage à Rome.

Au demeurant, ce que d’aucuns font semblant de gommer, c’est son engagement en faveur des jeunes avec la création d’une université privée, Université Internationale de Libreville située dans l’enceinte du complexe “Berthe et Jean“ dont deux éminents professeurs agrégés gabonais font partie du conseil scientifique. Il s’agit de Hugues Alexandre Barro Chambrier et Syprien Engone, lesquels sans que l’on tienne compte de leurs idées politiques, s’occupent de l’orientation et du suivi académique des étudiants.

L’on termine ce débat pour dire que, les idées projetées dans l’opinion par certains leaders politiques selon lesquelles « le Gabon va brûler » les engagent individuellement.

Comprendre qui pourra que, comme toute élection politique organisée en République gabonaise, la présidentielle d’Août 2016 reste ouverte à tous dans le strict respect des règles démocratiques.

Promettre la guerre n’est pas forcement patriotique surtout au moment où le Gabon a besoin de tous ses fils et filles pour préparer son avenir, lequel doit le voir se hisser au diapason des Etats dits Emergents à l’horizon 2025.

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