Gabon : Alain-Claude Bilie By Nze fustige les intimidations du Woleu-Ntem

Libreville, Mercredi 19 Février 2025 (Infos Gabon) – En tournée depuis quelques jours à l’intérieur du pays, Alain-Claude Bilie By Nze a été pris à partie par une frange de la population qui l’a empêché de tenir ses causeries politiques à Oyem et Mitzic, deux villes provinciales du Woleu-Ntem.
Le président de la Plate-forme « Ensemble pour le Gabon » et opposant au régime de la transition a dénoncé ce qu’il qualifie d’agissements non démocratiques à la suite des menaces dont lui et sa délégation ont été victimes. Il s’est exprimé au cours d’une conférence de presse qu’il a animée lundi dernier à Libreville pour mettre en exergue ces actes qui menaceraient, selon lui et ses proches, l’Etat de droit.
Pour l’ancien Premier ministre, ces chantages sont nuls et de nul effet. « Je vous le garantis, rien ne saura me faire reculer », a-t-il indiqué avant d’annoncer la poursuite de sa tournée dans cette province du pays. Non seulement parce que son épouse est originaire du Woleu-Ntem, et lui-même a également des oncles dans la province, mais c’est parce que le Gabon est un Etat unitaire.
« Le Gabon ne peut pas être fragmenté en ethnies, départements, provinces ou régions. Le Gabon doit être un et indivisible », a ajouté Alain-Claude Bilie By Nze qui a regretté que les autorités n’aient pas agi pour neutraliser ceux qui l’ont menacé.
Rappelons qu’au lendemain de cet incident, le ministre de l’Intérieur, Hermann Immongault a réagi pour condamner cet acte et rappeler la loi ainsi que les conséquences de tels comportements. L’autre réaction est celle du Président de la transition qui a appelé au calme. « Il ne faut pas les chasser », a demandé Brice Clotaire Oligui Nguema tout en précisant qu’il s’agit d’un débat d’idées.
Les manifestants du Woleu-Ntem reprocheraient à l’ancien Premier ministre de n’avoir rien fait de concret au profit des populations tout le temps qu’il a passé aux affaires. Alain-Claude Bilie By Nze a, il faut le dire, occupé des postes de responsabilité aux temps du Président Omar Bongo et son successeur Ali Bongo Ondimba.
Ces tensions annoncent donc les couleurs de la campagne électorale à venir, moment auquel les uns et les autres seront appelés à faire le bilan des actes qu’ils ont posés ou des actions qu’ils auraient menées devant la population qui sera le seul juge à trancher au profit de tel ou tel candidat à l’élection présidentielle du 12 Avril prochain.
FIN/INFOSGABON/SM/2025
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