Politique

Gabon : Échec d’une tentative de déstabilisation

Libreville, Lundi 19 Juin 2017 (Infos Gabon) – L’appel à la désobéissance civile contre le président Ali Bongo Ondimba par l’opposant Aba’a Minko’o n’a pas produit l’effet escompté. Le gouvernement dénonce le discours de la haine développé par Jean Ping.

«Ce vendredi (le 16 juin 2017, ndlr), plusieurs rédactions de médias publics et privés de Libreville ont été prises d’assaut, de manière synchronisée, par des groupes d’individus armés et encagoulés dans le but de diffuser un message audio et vidéo incitant le peuple gabonais à la révolte.»

Cette déclaration de Steeve Ndong Essame, procureur de la République près le tribunal de première instance de Libreville intervient à la suite de plusieurs incidents signalés dans la capitale gabonaise. En effet, les locaux des médias comme Gabon Télévision, TV+, Africa N°1 et Kanal 7 ont été pris d’assaut pas des individus encore non identifiés exigeant la diffusion d’une vidéo appelant à la désobéissance civile contre le pouvoir en place.

Les assaillants ont fait face à une fin de non-recevoir des agents. A l’exception des petites chaînes privées comme TV+ où le message a été diffusé. Mais, sans effet. L’enquête ouverte à cet effet par la justice permettra de faire toute la lumière sur ces événements malheureux.

En image, Roland Désirée Aba’a Minko’o lance un ultimatum au président élu Ali Bongo Ondimba à quitter le pouvoir dans les 72 heures. Dans cette vidéo tournée devant le mémorial Léon Mba à Libreville, l’opposant et allié du candidat malheureux à la dernière élection présidentielle, Jean Ping, déclare «avoir miné tous les bâtiments administratifs et ministériels» qu’il menace de faire exploser. Des «déclarations d’une extrême gravité», selon le procureur de la République.

Dans la foulée, d’autres incidents ont également été signalés à d’autres endroits de Libreville. Notamment au siège de la délégation de l’Union européenne où «un incident sécuritaire» s’est produit «du fait de l’intrusion d’un individu proférant des menaces dans les locaux», selon un communiqué de la représentation diplomatique.

«Cet incident a été rapidement résolu avec l’aide de la police locale qui a procédé à son évacuation dans le calme», a précisé l’Union européenne.

Dans la nuit de mercredi à jeudi, le siège du parti de l’Union Nationale (UN, opposition) a également fait l’objet d’une attaque par « des individus non identifiés qui ont jeté deux cocktails Molotov sur le bâtiment », selon des opposants.

Côté gouvernement, le camp Ping ne serait pas tout à fait étranger à ces événements. « Ce monsieur (Roland Désirée Aba’a Minko’o, ndlr) n’en a pas fait mystère. C’est en son nom qu’il a parlé», a déclaré Alain-Claude Bilie By  Nze. Selon le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, «il s’agit là de l’aboutissement de ce à quoi conduit le discours de haine porté par M. Ping depuis plusieurs années.» Il a conclu que cette affaire «relevait désormais des services du procureur.»

Mais, Jean Ping et ses proches disent ne pas se reconnaître dans l’acte posé par Roland Désirée Aba’a Minko’o. C’est du moins ce que les membre de la Coalition pour la nouvelle République (CNR) ont indiqué dans un communiqué.

Une affaire vraiment louche que l’enquête ouverte par la justice gabonaise permettra de faire toute la lumière et éclairer l’opinion sur ce qui s’est réellement passé. Etant donné que le terrorisme n’est ni dans la culture des gabonais, ni dans la mentalité d’autres ressortissants d’Afrique centre d’ailleurs.

FIN/INFOSGABON/WF/2017

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