Culture

Gabon : Le Ciciba achève l’année 2024 sur une note rayonnante

Libreville, Jeudi 2 Janvier 2025 (Infos Gabon) – Rien n’est plus beau que d’achever une fin d’année en apothéose à l’instar de l’intense activité littéraire qui a régné au Centre International des Civilisations Bantu (Ciciba) pour marquer le clou de 2024. Une rencontre qui ne dégageait pas moins l’atmosphère d’un prélude au bilan d’étape.

C’est le sens à donner à la cérémonie de présentation d’une brochette d’ouvrages dédiés à faire rayonner à la face du monde le patrimoine civilisationnel Bantu à travers ces différentes vitrines notamment celles liées aux Afro-descendants, l’histoire douloureuse de leur déportation sans laisser en reste les pistes de collaboration et des échanges d’expériences pouvant rapprocher davantage les Afro-descendants avec leurs ancêtres de la Terre première.

Cet exercice qui a été animé par le conseiller technique, Christian Gaillard Obame, en l’absence du Directeur empêché, a connu la participation active de l’Institut sino-africain de Management en tant que partenaire dont la délégation était conduite par son Directeur général, François Mungumu Eputa.
Au nombre de cette riche production littéraire, on a noté entre autres des ouvrages évocateurs comme l’Afrique déportée, les Afriques Bantu, l’épistémologie Bantu, l’Histoire du chef Gaspard Yanga, cet ancien esclave gabonais devenu chef du village au Mexique, l’histoire de M’vett, imaginaire en verve ou l’histoire de Zaïko langa-langa, etc, tous, œuvres des grosses plumes qui font autorité dans le domaine.

Dans son volet centre de recherches, le Centre International des civilisations Bantu réclame son statut de pôle scientifique et ne fait pas mystère à mettre toute cette production littéraire à la merci de nombreux chercheurs, enseignants et étudiants désirant approfondir l’histoire des Bantu à travers différentes facettes.

Cet événement intervient à un moment particulier qui revêt un double sens. Il marque presque la fin de 10 ans de mandat de renaissance consacré au réveil et à la relance des activités du Ciciba après plusieurs années d’hibernation consécutives à certaines difficultés organisationnelles et structurelles d’une part.

En effet, l’heure se prête au bilan et tombe à pic. Il ne serait pas du tout inopportun de s’interroger sur le pari de la performance retrouvée au Ciciba grâce à l’implication de l’équipe managériale actuelle sous la férule de son Directeur général, le professeur Antoine Manda Tchebwa. Ceux qui font l’Histoire n’en sont malheureusement pas les juges. A la postérité le soin de s’occuper du reste.

En même temps et d’autre part, ce moment marque la fin de la Décennie Internationale des Personnes d’Ascendance Africaine déclarée le 23 Décembre 2013 par les Nations Unies. Une Décennie qui se déclinait en un programme d’activités échelonnées et qui viennent de connaitre leur épilogue jusqu’au 31 décembre 2024.

Notons pour le commémorer que dans le cadre des efforts de préservation et de rayonnement des civilisations Bantu par le Ciciba, l’un des moments inoubliables qui restera à jamais gravé dans la mémoire collective reste sans nul doute la tenue à Libreville du 17 au 19 mai 2017 de la première Semaine de la Décennie internationale des personnes d’ascendance africaine.

Un moment phare qui offrit à tous les acteurs, ceux en provenance de la Martinique, de la Guadeloupe, de la Guyane, des Etats-Unis et leurs pairs de la Terre première de se retrouver et de planter les jalons sur le chemin d’une réappropriation par les Africains et la diaspora Afro-descendante de leur propre histoire.

Ces retrouvailles furent belles et marquèrent d’une pierre blanche la volonté des Africains et Afro-descendants de se regarder droit les uns les autres, de se consoler dans une forme de symbiose cathartique, de porter haut leur voix pour faire reconnaitre à leur déportation le caractère d’un crime contre l’Humanité et de réclamer par conséquent des réparations. C’est de bonne guerre !

Prenons rendez-vous à l’occasion des cérémonies de vernissage dédiées à cette riche production littéraire prévues se dérouler en plusieurs étapes à savoir Libreville, Brazzaville et Malabo pour laisser édifier et comprendre le monde Bantu pour mieux le faire comprendre aux autres.

FIN/INFOSGABON/SM/2025

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