Gabon : Le secteur forestier au ralenti
Libreville, Lundi 3 Juin 2019 (Infos Gabon) – Les enquêtes en cours dans le cadre de la disparition récente au port d’Owendo de 353 containers contenant du Kévazingo plombent les activités dans la filière.
L’activité forestière a baissé de régime ces temps derniers au Gabon.
Après le scandale lié à la disparition au port d’Owendo de 353 containers chargés du Kévazingo, une essence forestière précieuse et interdite d’exploitation, il devient difficile d’obtenir la moindre signature des agents des eaux et forêts.
Cette étape déclenche la procédure d’exportation auprès de la douane. Ces derniers prennent désormais plus de temps pour viser le moindre document.
Face à ces blocages, l’Union des forestiers industriels du Gabon et aménagistes (UFIGA) et le Syndicat national des travailleurs de Rougier Gabon (Syntrarga), victimes de cette situation, sont sortis de leur réserve pour exprimer leur mécontentement.
« Tous ceux qui utilisent le port de Owendo sont bloqués, du fait de l’absence des agents des eaux et forêts, au niveau de la brigade d’Owendo. Et donc, à ce jour, depuis le 1er mai, nous sommes de nouveau sans aucun mouvement », tempête Françoise Van de Ven, déléguée générale de l’UFIGA.
Cette baisse de régime des activités des acteurs de la filière ne va pas sans conséquences.
« Les containers de grumes ne peuvent être chargés sur les bateaux et les grumes eux-mêmes, qui viennent de la forêt restent stockés sur le parc. En l’absence de signature et de cachet des agents des eaux et forêts, ces grumes-là ne peuvent pas être acheminées vers les usines qui sont dans la zone d’Owendo… Le résultat, c’est que les stocks se sont épuisés, 363 agents sont en chômage technique et 760 sont menacés dans un très, très bref délai», poursuit un syndiqué.
Des lenteurs que l’administration justifie pour des besoins d’enquête. «Il est normal que les procédures prennent plus de temps en raison des nécessités de l’enquête. Mais celle-ci progresse à grands pas. La situation est en voie de normalisation et très rapidement, la situation reviendra comme avant», tente de rassurer un responsable de l’autorité portuaire.
En clair, après les sanctions ayant visé il y a quelques jours des responsables des administrations du ministère des Forêts et de la Douane, personne ne veut prendre des risques.
FIN/INFOSGABON/SM/2019
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