Gabon : les électeurs de Ntoum, Moabi et Rennes aux urnes pour les élections partielles
Libreville, samedi 18 octobre 2025 (Infos Gabon) – Les Gabonais sont de nouveau appelés aux urnes ce samedi pour les élections législatives et locales partielles organisées dans trois circonscriptions : Ntoum (Estuaire), Moabi (La Nyanga) et Rennes (France).
Ce scrutin vise à combler les sièges vacants à l’Assemblée nationale et dans certaines mairies, après l’annulation des précédentes élections pour irrégularités graves, constatées par l’Autorité de Contrôle des Élections et du Référendum (ACER) et dénoncées par plusieurs acteurs politiques et électeurs.
Les bureaux de vote ont ouvert à 7 heures et fermeront à 18 heures, avant le lancement du dépouillement. Pour garantir le bon déroulement du scrutin, le ministre de l’Intérieur, Hermann Immongault, a décidé la fermeture des bars et débits de boissons dans les circonscriptions concernées, du vendredi 17 octobre à 23h30 jusqu’à minuit ce samedi. Selon les informations recueillies sur le terrain, le vote se passe dans le calme.
Ntoum : Camélia Ntoutoume en position de force
Dans le 1er arrondissement de Ntoum, chef-lieu du département du Komo-Mondah, la bataille pour le siège de député s’annonce déterminante, bien que le retrait surprise de Zéphirine Etotowa Ntutume, candidate de l’Union Démocratique des Bâtisseurs (UDB), ait rebattu les cartes. Cette décision renforce les chances de Camélia Ntoutoume Leclercq, ministre d’État à l’Éducation nationale et candidate du Parti Démocratique Gabonais (PDG), qui aborde le scrutin en favorite.
Face à elle, trois adversaires tentent de bousculer les pronostics : Elfox Loyola Mbina de l’Union Pour la République (UPR), Serge Zeng Ango de l’Union Nationale (UN), et l’indépendant Pierre Joseph Nsala Ondong. La veille du vote, la candidate du PDG a achevé sa campagne sur une note d’unité et de ferveur, rassemblant une foule nombreuse à la place des Loisirs de Ntoum, sous les encouragements des notables et des sages du département.
Parallèlement, les élections locales s’annoncent très disputées dans la même circonscription, où sept listes sont en lice : UPR, REGARD, UN, UDB, PDG, RPG et RPM.
Moabi : une bataille à cinq pour le siège de député
À Moabi, dans le département de la Douigny (province de la Nyanga), la compétition est plus ouverte. Cinq candidats briguent le siège de député : Carl Mihindou Mi-Nzamba (UDB) ; Christian Mihindou (PDG) ; Michel Libere Moukani Mavouroulou (RNB) ; et deux indépendants, Honoré Koueli Mabika et Élie Wilfried Boulingui.
Sur le plan local, sept listes s’affrontent également, parmi lesquelles celles du PDG, de l’UDB, de l’ADERE, du RNB, du 7MP et deux indépendants. L’enjeu principal reste la conquête du contrôle du conseil communal, dans une localité réputée fidèle à ses traditions politiques mais ouverte au changement.
Rennes : une élection sans enjeu
Enfin, dans la deuxième circonscription de l’étranger (Europe-Amérique-Asie-Océanie), où le vote se tient à Rennes (France), le scrutin a déjà livré son verdict. Le candidat de l’UDB, Rostan Mikael Engonga Ella, a été officiellement élu dès le second tour, organisé le 11 octobre, avec 85,95 % des suffrages exprimés. Son élection a été validée par les instances compétentes, faisant de cette reprise électorale une simple formalité administrative.
Un test démocratique pour la Transition
Ces élections partielles constituent un test de transparence et de confiance pour le processus de transition en cours. Le gouvernement a réaffirmé sa détermination à garantir des scrutins apaisés, inclusifs et crédibles, conformément à la vision du Président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, pour un renouveau démocratique et institutionnel durable.
Les premiers résultats sont attendus dans la soirée, après la clôture du vote et le dépouillement des urnes dans les différentes circonscriptions.
FIN/INFOSGABON/SO/2025
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