Gabon : Mike Jocktane favorable au Dialogue d’Ali Bongo sans l’aval de son parti politique !
Libreville, Samedi 29 Octobre 2016 (Infos Gabon) – Le vice-président de l’Union nationale (UN, opposition), Mike Jocktane, a réaffirmé vendredi dernier sa pleine conviction d’aller au dialogue appelé par le président de la République gabonaise, Ali Bongo Ondimba, bien que son parti politique s’est déjà prononcé contre cette participation lors du Conseil national tenu le 22 octobre dernier.
En dehors du dialogue, qu’y a-t-il ? La guerre civile ? Qui peut l’assumer ? Le coup d’Etat ? Qui le fera ? S’est-il interrogé, non sans répondre à ses détracteurs qui ne veulent pas entendre parler de ce dialogue. Pour lui, vouloir aller au dialogue et être PDGiste n’est pas synonyme.
Pour Mike Jocktane, il n’y a pas d’autres solutions que de se parler, de transcender nos égos, nous élever et faire violence sur nous-mêmes. L’opposition peut obtenir d’Ali Bongo Ondimba le maximum de réformes indispensables au système démocratique. Entre autres : le retour aux élections à deux tours, le redécoupage électoral, la mise à plat de toutes les institutions impliquées dans l’organisation des élections dans notre pays, l’audit et la biométrisation totale de la liste électorale, la redéfinition des libertés publiques, etc.
Mieux vaut discuter, a-t-il précisé, avant de lâcher que si l’opposition ne trouve pas son compte et constate une fois de plus le blocage, elle va claquer la porte. Il faut arrêter de mentir aux Gabonais. Pour lui, le devoir des responsables politiques de ce pays est de tout faire pour rassembler et associer chaque citoyen à l’action commune, afin de relever les défis qui attendent le Gabon. « Je défends l’idée de tous ceux qui ne peuvent pas s’exprimer à haute voix et qui ont accepté le dialogue », a-t-il indiqué, avant d’ajouter « Je suis peut-être celui qui porte cette voix, mais beaucoup pensent comme moi ».
Tout en assurant être dans la même logique qu’André Mba Obame en 2012, l’ancien directeur de cabinet adjoint du président Omar Bongo invite les membres de son parti politique, l’Union nationale, à se ressaisir et l’opposition, dans son ensemble, à se retrouver pour affiner les préalables du dialogue. « Ma disposition à prendre part au dialogue du président de la République, c’est parce que le pays est bloqué, le Gabon est dans l’impasse. » Il est conscient que sa position va à l’encontre de celle officiellement exprimée par le parti politique auquel il appartient. Il ne s’agit pas d’une démarche de défiance, a-t-il fait remarquer.
A noter que peu avant sa sortie du 28 octobre 2016, une lettre lui aurait interdit d’utiliser les symboles de l’Union nationale. Difficile à dire si des sanctions vont tomber à la suite de sa conférence de presse. D’autant plus que d’autres responsables de l’UN partagent cette position d’aller au dialogue.
FIN/INFOSGABON/TT/2016
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