Gabon : un jeune homme tué par des policiers
Libreville, 22 février 2013 (Infos Gabon) – Un jeune homme connu sous le nom d’Eyala, élève au Lycée technique national Omar Bongo de Libreville, aurait été battu à mort la nuit du samedi au dimanche dernier, par les agents de l’Unité Spéciale d’Intervention de la police à Nzeng Ayong (quartier le plus peuplé de Libreville, la capitale gabonaise).
Selon une source judiciaire, la bavure aurait eu lieu dans un bar, où le jeune homme s’était rendu en compagnie d’un ami pour prendre un pot en milieu de soirée.
D’après la source, une dizaine de policiers en patrouilles ont fait irruption dans l’établissement pour contraindre la gérante à respecter l’heure de fermeture de débits de boissons fixée à 22 heures.
A la suite de l’injonction faite à la tenancière, a expliqué un témoin, le jeune Eyala aurait réclamé le remboursement du billet de 10.000 francs CFA qu’il venait de lui remettre. A ce moment, les agents auraient pris en partie le jeune homme, menaçant de le conduire au poste pour y passer la nuit.
Pour échapper à l’interpellation, Eyala s’est présenté aux agents comme étant le fils d’un flic logé à la Fopi. Mais ses interlocuteurs, surexcités, selon des témoins, ne l’auraient pas entendu de cette oreille. Ils l’auraient sauvagement passé à tabac avant de le conduire à la cravache dans leur véhicule de patrouille.
« Ils ont continué à le battre malgré ses supplications », a ajouté le témoin, précisant qu’ils lui assénaient des coups violents au visage, au thorax et sur le reste du corps.
Constatant que la victime était mal en point, les policiers l’auraient conduit au Centre Hospitalier Universitaire de Libreville (CHUL, ex CHL). Mais, le personnel de cette unité sanitaire a opposé une fin de non recevoir, convaincu que les agents voulaient se débarrasser du jeune homme visiblement amoché.
Conduit en suite à l’Hôpital des Instructions des Armées de Melen, le jeune a facilement rendu l’âme.
Cette bavure, a plongé toute la population dans l’émoi. La hiérarchie de la police, informée, a aussitôt mis en quarantaine les flics incriminés et ouvert une enquête pour déterminer les circonstances exactes du décès du jeune Eyala.
FIN/INFOSGABON/PK/MM/2013
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