Gabon : Vers la création d’un Syndicat National des Orpailleurs, un pas décisif pour structurer et protéger la filière aurifère
Libreville, Dimanche 2 Novembre 2025 (Infos Gabon) – Le secteur aurifère gabonais poursuit sa mutation. Dans le cadre des réformes engagées par les autorités pour moderniser et encadrer l’exploitation artisanale de l’or, le Ministre des Mines et des Ressources Géologiques, Gilles Nembe, a reçu en audience Gaétan Pondot, Président fondateur du futur Syndicat National des Orpailleurs du Gabon (SYNOGAB), accompagné des membres de son bureau provisoire.
Cette rencontre, tenue au siège du ministère à Libreville, marque une étape importante dans la structuration d’un métier longtemps resté informel, mais vital pour des milliers de Gabonais.
Un syndicat pour donner une voix aux orpailleurs
L’audience avait pour principal objectif de présenter au membre du Gouvernement le projet de création du SYNOGAB, une organisation syndicale en cours de constitution, destinée à défendre les intérêts des orpailleurs et à favoriser leur intégration dans le cadre formel du secteur minier.
Le Président fondateur, Gaétan Pondot, a exposé les démarches déjà entreprises pour l’obtention des autorisations légales et la mise en place d’une Assemblée Générale Constitutive, prévue dans les prochaines semaines. Dans un souci de transparence et de conformité, il a tenu à consulter la tutelle ministérielle avant cette étape décisive, affirmant que le syndicat souhaite « travailler main dans la main avec l’État pour bâtir une filière aurifère mieux organisée, plus équitable et plus sûre ».
Un dialogue social constructif et une vision commune
Gilles Nembe a salué cette initiative qu’il a jugée « responsable, inclusive et conforme à la vision du Chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema, pour un secteur minier assaini et durable ». Le membre du Gouvernement a insisté sur la nécessité d’instaurer un dialogue social permanent avec les orpailleurs, soulignant que la création d’un syndicat national permettrait de canaliser les revendications, structurer les activités et mieux encadrer les pratiques artisanales, souvent exercées dans des conditions précaires.
Le Ministre a également rappelé l’importance de la protection sociale pour ces travailleurs. Il a exhorté les orpailleurs à s’affilier à la Caisse Nationale d’Assurance Maladie et de Garantie Sociale (CNAMGS) afin de bénéficier d’une couverture santé et d’une sécurité en cas d’accident. « L’orpaillage est un métier noble, mais exigeant. Ceux qui le pratiquent doivent pouvoir travailler en sécurité et vivre dignement de leur activité », a-t-il affirmé.
Traçabilité, fiscalité et transparence : les priorités communes
Les discussions ont aussi porté sur la traçabilité de l’or gabonais, un enjeu majeur pour la crédibilité de la filière. Le Ministre et les représentants du SYNOGAB ont partagé la même vision : celle d’une production mieux encadrée, écoulée exclusivement à travers les comptoirs agréés par l’État, garantissant ainsi une traçabilité complète et une juste valorisation du métal précieux.
Le syndicat a proposé de participer activement à la sensibilisation des orpailleurs, notamment sur les bonnes pratiques d’exploitation et sur la nécessité d’une fiscalité adaptée, permettant à l’État de mieux percevoir les recettes issues de l’orpaillage artisanal, tout en soutenant le développement local.
Des comptoirs fixes et mobiles pour renforcer la présence de l’État
Dans une approche pragmatique, les deux parties ont convenu d’étudier la création de comptoirs fixes et mobiles dans les zones d’orpaillage les plus éloignées. L’objectif est double : rapprocher les services publics des acteurs du terrain et renforcer la traçabilité du métal précieux dans les circuits commerciaux.
Une mesure qui, selon le Ministre, permettra aussi de lutter contre les trafics illégaux et d’assurer une meilleure rémunération des orpailleurs, souvent exploités par des intermédiaires informels.
Un partenariat exemplaire entre l’État et les acteurs du terrain
En clôturant la rencontre, le Ministre des Mines a salué le travail préparatoire sérieux effectué par le bureau provisoire du SYNOGAB et a réaffirmé la disponibilité totale du ministère à accompagner cette démarche structurante. Il a également souligné que cette initiative s’inscrit dans la politique nationale de modernisation du secteur minier, impulsée par le Président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, qui vise à faire du sous-sol gabonais une source de prospérité équitable, transparente et durable.
Le projet de création du SYNOGAB marque ainsi un tournant pour le secteur aurifère gabonais. En donnant une voix aux orpailleurs, l’État favorise non seulement la professionnalisation du métier, mais aussi la construction d’une économie plus inclusive et formalisée, capable de transformer les ressources naturelles du pays en richesse partagée pour tous.
FIN/INFOSGABON/SO/2025
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