La 23e édition de FESPACO entièrement dédiée aux femmes
Libreville, 26 février 2013 (Infos Gabon) – C’est parti depuis samedi après midi pour la 23e édition du festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou.
La cérémonie de lancement au stade du 4 août a permis à près de 20.000 personnes, de se réunir dans l’enceinte de ce monument sportif architectural, devenu historique, de donner le ton à cette biennale de l’industrie cinématographique d’Afrique et de la diaspora que le Burkina Faso organise depuis 1969.
Cette année, le comité d’organisation a entièrement dédiée la manifestation aux femmes. De la présidence des différents Jury au parrainage, en passant par l’invitation d’honneur, le pouvoir a été rétrocédé à la gent féminine pour faire de FESPACO 2013, une véritable semaine riche en émotions. Avec l’épouse du chef de l’Etat du Burkina Faso, Chantal Compaoré, la Première dame du Gabon, Sylvia Bongo Ondimba, la directrice générale de l’Unesco, Irène Bokova, et l’invitée d’honneur de l’édition 2013, par ailleurs ancien ministre burkinabè de la culture Alimata Salambéré, le tapis rouge leur a été déroulé, aux cotés du Premier ministre Burkinabè, Beyon Luc Adolph Tiao, qui a donné le premier coup de clap.
Ensuite, sous la direction artistique de Seydou Boro, 400 jeunes burkinabés ont été mis à contribution pour un spectacle de danse haut de couleur. Intitulé « Wakatt », qui signifie le temps, en langue nationale mooré, est un spectacle qui a été apprécié par les festivaliers, tant des danses traditionnelles du burkina, comme la danse Gouroussi et la danse warba, ont été mises à contribution, pour une expression artistique authentique. Mais, dans un souci de faire l’ouverture sur les cultures du monde, le directeur artistique a fait appel à la danse Salsa. Un feu d’artifice a mis fin à cette cérémonie féérique.
Signalons que cette année, 101 films en compétition qui seront projetés en espace d’une dizaine de jours dans les salles noires de Ouagadougou. Parmi lesquels, on dénombre 20 long métrages de fiction, 17 fictions vidéo numérique, 20 fictions court métrage, 17 films documentaires, 8 séries télévisuelles, 6 films de la diaspora et 13 films des écoles africaines de cinéma.
Le Gabon présente cinq productions, dans les cinq catégories de la compétition officielle. « Autant d’occasions de faire partager nos valeurs, notre culture, notre Histoire et nos histoires ». Parmi les cinq réalisateurs gabonais des films en compétition figure trois femmes.
Le cinéma est devenu l’élément avec lequel il faudra obligatoirement compter pour asseoir le développement de l’Afrique.
Pour Beyon Luc Adolphe Tiao, la thématique qui entoure l’événement « cinéma africain et politiques publiques en Afrique », devrait constituer l’occasion idoine pour que chacun, à son niveau, pense à des nouvelles stratégies de redynamisation du secteur cinématographique sur le continent.
« Cette thématique pourra permettre à tout le monde de réfléchir à la relance du cinéma africain, à net recul ces dernières années », a-t-il relevé.
Bien que le Fespaco soit sans contexte, la plus grande manifestation cinématographique du continent, il reste encore beaucoup à faire.
« Il est impératif de le doter, au moment où il atteint sa vitesse de croisière, d’infrastructures fiables et répondant aux normes de la profession », a proposé Baba Hamma, le Ministre burkinabè de la culture et du tourisme.
Sylvia Bongo Ondimba au FESPACO
La Première Dame du Gabon, Sylvia Bongo Ondimba, qui a assisté à la cérémonie de lancement de la 23ème édition du FESPACO à la tête de la délégation gabonaise, de retour au pays avec de belles images dans ses bagages, n’a pas caché sa joie avant d’exprimer son soutient aux cinéastes gabonais.
« De retour de la 23ème édition du Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou (FESPACO) avec pleins de belles images dans la tête, à l’heure où le cinéma gabonais fête ses 50 ans, j’étais très fière de partager ces moments à vos côtés Messieurs et Mesdames les réalisateurs ».
Et de poursuivre : « Cette 23ème édition est l’occasion pour vous, réalisateurs, comédiens, techniciens du cinéma gabonais de montrer votre talent, certes, mais de raconter les histoires qui les portent, les histoires qui font notre pays ».
Mme Bongo Ondimba n’a pas manqué d’exprimer sa reconnaissance aux autorités Burkinabès et au Gabonais vivant dans ce pays ami pour l’accueil et leurs échanges.
« Un grand merci au couple présidentiel Burkinabé pour l’accueil chaleureux qui m’a été réservé. Enfin, Un grand merci à vous, gabonais du Burkina Faso pour la richesse de nos rencontres et de nos échanges », a indiqué Sylvia Bongo Ondimba avant de souhaiter bonne chance aux participants du FESPACO!
On est ensemble, comme on dit au Gabon, a-t-elle conclu.
FIN/INFOSGABON/PK/MM/2013
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