“Le football n’attire plus les spectateurs dans les stades”, (Davy Guimambou)
Libreville, Samedi 14 Septembre 2019 (Infos Gabon) – De footballeur à entraîneur de club, et parallèlement enseignant d’éducation physique et sportive (EPS), c’est la transition réalisée par Davy Guimambou. L’ancien footballeur revient sur sa carrière ainsi que ses ambitions dans sa nouvelle vie d’entraîneur. Les détails dans cette interview qu’il a accordée à notre rédaction.
Infos Gabon : Vous venez d’arrêter votre carrière de footballeur après un peu plus de dix années d’activités. Pouvez-vous nous rappeler les clubs dans lesquels vous avez joué, et nous dire ce que vous êtes devenu aujourd’hui ?
Davy Guimambou : Effectivement, j’ai commencé en 2001 pour m’arrêter en 2016. Durant ma modeste carrière, j’ai évolué tour à tour au sein de plusieurs clubs du national foot 1. Ceci étant, j’ai commencé à la Jeunesse sportive de Libreville (JSL), puis à Télé star FC, à l’Union sportive ombilanziami (USM), à Missile, FC Sapin et pour finir à l’Union sportive de Bitam (USB).
Lorsque j’évoluais à l’USM, j’ai passé le concours d’entrée à l’Institut de la jeunesse et des sports (INJS), où j’ai suivi une formation d’enseignant d’éducation physique et sportive (EPS). J’exerce actuellement au Lycée d’Etat Richard Nguema Bekale à Oyem, comme enseignant d’éducation physique et sportive.
Infos Gabon : Qu’est-ce qui a motivé votre reconversion dans le milieu du football comme entraîneur ?
Davy Guimambou : Tout au long de ma carrière, j’ai rencontré des entraîneurs qui m’ont marqué. C’est le cas notamment de Mohamed Mangassouba et Waba’a à Télé star FC, Dragan Simanovic à Missile, et Bracheteau à FC Sapin. Ce sont ces hommes qui m’ont véritablement inspiré tout au long de ma modeste carrière.
Infos Gabon : Parlez-nous un peu du Centre sportif de Libreville (CSL), club dans lequel vous officiez, notamment son fonctionnement quotidien, ses différentes catégories et bien d’autres ?
Davy Guimambou : Le Centre sportif de Libreville (CSL) est un club très ambitieux comme beaucoup d’autres. Nous misons sur la formation des jeunes joueurs compte tenu des moyens que nous disposons. Le club évolue en troisième division (D3) et quatrième division (D4), qui est notre équipe réserve. Pour le moment, nous procédons également à la vente de nos meilleures pépites en Europe.
Infos Gabon : Comment arrivez-vous à concilier le travail d’enseignant à celui d’entraîneur du club, surtout que vous êtes à des kilomètres de celui-ci ?
Davy Guimambou : Vous savez, à la base, un entraîneur de football est un enseignant d’éducation physique et sportive qui ne dit pas son nom, au regard du contenu proposé aux deux formations.
Sur le plan spatio-temporel, la ligue de football de l’Estuaire me facilite la tâche, en respectant son calendrier. Ce qui me permet de faire une programmation à moyen et à long terme. Heureusement, mes collaborateurs sont très assidus et dynamiques. Je viens une fois par semaine chaque mois, faire le point avec ces derniers, dans l’optique de voir si le travail a été bien fait. Si non, comment recadrer tout cela en vue de l’améliorer.
Infos Gabon : Quelles sont vos ambitions personnelles en tant qu’entraineur, ainsi que celles de votre club dans ce championnat ?
Davy Guimambou : S’agissant d’abord du club, en prenant part à ce championnat, notre objectif premier est de remporter toutes les compétitions, afin d’accéder en deuxième division (D2) professionnelle. Et pour ma part, en me lançant dans cette belle carrière d’entraîneur, mon rêve le plus ardent, a toujours été de faire dans la formation des jeunes comme je vous l’ai dit plus haut.
Infos Gabon : Au regard de la création de plusieurs clubs dans notre pays, on constate que la sélection nationale n’est plus assez pourvue de joueurs locaux, comment expliquez-vous cela ?
Davy Guimambou : Personnellement, je veux améliorer la qualité du football produit par nos jeunes footballeurs. Aujourd’hui, le football n’attire plus les spectateurs dans les stades. Pour se faire, cela doit passer par une formation des formateurs de qualité. En ma qualité d’enseignant d’EPS, je peux vous assurer que le contenu de formation proposé par les instances footballistiques laisse à désirer.
La sélection nationale est la vitrine d’un pays, les joueurs qui y accèdent doivent être très bien formés. Cette formation dépend de deux facteurs : la qualité de la formation et celle du formateur. Il y a un dicton chez nous qui dit : “les moutons n’accouchent pas les chats”.
Infos Gabon : Votre mot de fin
Davy Guimambou : Je veux simplement vous remercier de m’avoir permis de m’exprimer sur votre média. Je voudrais également rappeler que le football gabonais est malade, et qu’il a besoin de se soigner pour redorer son blason.
FIN/INFOSGABON/LK/2019
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