Libreville, Lundi 3 mai 2019 (Infos Gabon) – Malgré la baisse du prix d’achat du régime aux planteurs en Côte d’Ivoire, le géant singapourien de l’agro-industrie par contre se lèche les babines au Gabon.

Le marché du palmier à huile en Côte d’Ivoire est frappé de plein fouet par la crise avec la baisse du prix d’achat du régime aux planteurs qui va crescendo depuis les cinq dernières années.

Celui-ci est passé de 63,52 F/kg en 2012 à 37,87 F/kg en 2018. Depuis l’année 2019, la situation n’est guère reluisante d’autant plus que depuis les quatre premiers mois de l’année en cours, le prix n’a pas atteint la barre de 34,89 F/kg.

Dans le cadre d’un point de presse qu’il donnait le 28 mai dernier à Angré en Côte d’Ivoire, le directeur exécutif de la Fédération nationale des unions de sociétés coopératives et des sociétés coopératives de planteurs de palmier à huile de Côte d’Ivoire (FENACOPAH-CI) s’en est ému.

« La pérennité de la filière palmier à huile de Côte d’Ivoire est confrontée à de graves difficultés. Cette menace provient essentiellement de la chute continue du prix d’achat des régimes de palme, entraînant la baisse drastique des revenus des planteurs villageois, acteurs importants de la filière qui fournissent aux huileries de palmes plus de 60% des productions de régimes traités», croit savoir Kogbo Douoba.

Pour lui, il faut que tous les acteurs de l’Interprofession et l’Etat mettent ensemble une synergie d’actions dans de meilleurs délais pour sauver la filière de la noyade.

Avec une production de 500.000 tonnes d’huile de palme brute par an, le pays des Eléphants est à ce jour le premier exportateur de cette denrée à l’échelle continentale. Pendant ce temps au Gabon, Olam semble plutôt se frotter les mains.

Faisant preuve de résilience pour résister à ce choc, la multinationale singapourienne maintient ses emplois, assure un paiement régulier des salaires à son personnel et nourrit des ambitions en attendant le retour à l’embellie.

FIN/INFOSGABON/SM/2019

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