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Vih/Sida : Pénurie d’antirétroviraux au Cameroun

Libreville, 12 mars 2013 (Infos Gabon) – Une rupture des stocks d’antirétroviraux est observée depuis plus de deux semaines dans les Unités de prise en charge des personnes vivant avec le VIH/sida du Cameroun. Selon des responsables du Comité national de lutte contre la pandémie (CNLS), s’exprimant sous le sceau de l’anonymat, ce phénomène est la conséquence d”’un manque de planification”.

Difficile pour les personnes infectées par le Vih/Sida au Cameroun. Depuis plus de deux semaines, ces malades font face à une pénurie d’antirétroviraux dans les principales unités de prise en charge.

Deux principales raisons justifient cette situation. La première étant que ce phénomène est du au manque de planification. La seconde raison est que les UPEC sont actuellement confrontées à une difficulté liée à la migration des malades d’un centre à un autre, toute chose qui conduit à un surcroît des sollicitations, et donc à une explosion de la file active des PVVIH.

Dans un communiqué, l’association Positive Génération a appelé les autorités à ‘’arrêter la langue de bois, et à prendre rapidement leurs responsabilités afin de trouver une solution pérenne pour l’accès aux soins et traitements des malades”.

Ces ruptures, rappelle-t-elle, mettent en danger la population camerounaise dans son ensemble dans la mesure où elles influencent, négativement, l’observance thérapeutique et entraînent l’apparition des virus résistants.

Pour cette association, cette pénurie des ARV met en danger de mort les PVVIH, car ces médicaments permettent d’améliorer la qualité de vie des malades, de diminuer la morbidité et la mortalité liées à l‘infection à VIH, de réduire la survenue des infections opportunistes, de restaurer l’immunité et ainsi de lutter contre la réplication du virus.

‘’Les associations se réservent le droit, dans les prochains jours, d’utiliser tous les voies et moyens pour dénoncer publiquement cette situation. Les plus directes étant les manifestations publiques devant les formations sanitaires, des conférences de presse et des plaintes auprès des instances compétentes”

Ce n’est pas un premier fait au Cameroun de Paul Biya. Ces situations inconcevables s’observent depuis 7 ans, sous l’immobilisme des responsables de la Santé.

Situation dénoncée par l’ensemble des camerounais qui ne comprennent pas toujours qu’en dépit d’une subvention de 64 milliards de FCFA destinée à la fourniture en ARV pour une durée de cinq ans et octroyée depuis le 1er juillet 2012, par le Fonds mondial de lutte contre le paludisme, la tuberculose et le VIH/sida au Cameroun, de telle pénurie puisse s’observér pour une énième fois.

Selon les statistiques officielles, en 2011, le Cameroun comptait près de 120.000 malades sur 570.000 PVVIH qui étaient sous ARV.

FIN/INFOSGABON/EI/2013

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