Afrique : la situation malienne préoccupe
Libreville, 21 janvier 2013 (Infos Gabon) – Déjà, le Ministre français de la défense, Jean-Yves Le Drian, a annoncé les quatre missions des forces françaises au Mali : empêcher la progression des groupes terroristes ; frapper les bases arrière des terroristes avec la flotte aérienne ; sécuriser Bamako, les institutions étatiques maliennes, les populations dont les ressortissants français.
Il faudrait donc voir dans quelles mesures la Misma (la force africaine), qui a besoin de 246 milliards de francs CFA pour financer ses opérations, pourrait servir de relais de la force française ; même si le ministre a estimé que les forces françaises remplissent en même et plutôt bien les quatre missions.
Cependant, on pourrait bien relativiser ces propos et faire observer qu’à ce jour la reconquête totale du Mali, qui reste une perspective, n’est pas encore une réalité ; de plus, cette quatrième mission de reconquête totale du territoire malien s’annonce plus difficile et périlleuse parce qu’il s’agira pour partie d’une guerre du désert ; on pourrait même donner l’avantage du terrain aux terroristes ; ce qui pourrait augurer une guerre bien plus longue que prévu.
Par ailleurs, cette intervention des forces française au Mali, quoique sous le couvert de résolution des Nations Unis, ne pourrait échapper aux critiques des partisans de la solution politique.
Déjà, le président français François Hollande réputé « droits de l’hommiste » et « liquidateur » de la France Afrique devrait essuyer la responsabilité du nombre de morts et l’étendue des destructions déjà enregistrées et diffusées dans les médias ; ainsi que le bilan global à venir de cette intervention militaire française en Afrique.
Mais encore, il existe un grand risque d’extension de la crise malienne aux territoires et pays limitrophes de la zone sous contrôle terrorises ; car, acculé en territoire malien, ces terroristes peuvent se replier dans ces pays frontaliers et y susciter des foyers de tensions, car des complicités à l’égard des terroristes ne sont pas exclues dans ces pays voisins.
Il faudrait en effet se rappeler l’une des thèses présentées comme en étant la cause de la crise malienne, à savoir, que ces groupes terroristes auraient participé à la crise libyenne aux cotés de Mohamar Kadhafi et qu’après sa chute, repoussées par le nouveau régime libyen, elles auraient déferlé au nord Mali avec armes et bagages ; il reste donc à considérer les sympathies dont pourraient bénéficier ces terroristes aux frontières de cette zone sachant que l’idéologie panafricaniste de Kadhafi et la sympathie pour l’homme, ne pourraient pas s’être déjà totalement éteintes.
Pays d’Afrique de l’Ouest, frontalier de la Mauritanie et de l’Algérie au nord, du Niger à l’est, du Burkina Faso et de la Côte d’Ivoire au sud, de la Guinée au sud-ouest et du Sénégal à l’ouest, ancienne colonie française du Soudan français, membre de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Union africaine, le Mali est devenu indépendant le 22 septembre 1960, après l’éclatement de la Fédération du Mali regroupant le Sénégal et le Soudan français. Sa devise est « un peuple, un but, une foi » et son drapeau est constitué de trois bandes verticales verte, jaune et rouge. La république du Mali a conservé les frontières héritées de la colonisation. Antérieurement, plusieurs royaumes et empires se sont succédé, englobant une partie plus ou moins importante du Mali actuel et des pays limitrophes.
Avec 14.517.176 habitants en 2009, la population malienne est constituée de différentes ethnies, dont les principales sont les Bambaras, les Bobos, les Bozos, les Dogons, les Khassonkés, les Malinkés, les Minianka, les Peuls, les Sénoufos les Soninkés (ou Sarakolés), les Sonrhaïs, les Touareg, les Toucouleurs. Le français est la langue officielle, mais la population parle majoritairement les langues nationales, le bambara étant la plus utilisée.
Avec une économie encore essentiellement rurale, le Mali, pays enclavé, fait partie des 49 pays les moins avancés (PMA) en termes de développement socio-économique. Bamako, ville située au sud-ouest et qui comptait 1 809 106 habitants en 2009, est la capitale du pays.
FIN/INFOSGABON/PK/MM/2013
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