Libreville, Mercredi 17 Octobre 2018 (Infos Gabon) – Le président du Rassemblement héritage et modernité tient le président de la Coalition pour la nouvelle République pour responsable de la débâcle de l’opposition aux législatives et locales du 6 octobre dernier.

Dans un entretien accordé à Jeune Afrique, Alexandre Barro Chambrier ne s’est pas montré tendre à l’endroit de son ancien mentor, Jean Ping. Pour le leader du Rassemblement héritage et modernité (RHM), l’appel au boycott des élections locales et législatives du 6 octobre dernier a été préjudiciable à l’opposition.  «L’attitude de Jean Ping n’a pas facilité les choses. Bien sûr, on ne peut pas tout lui imputer. Il a essayé de rester en retrait mais son silence a fini par brouiller le message de ceux qui voulaient aller aux élections et considéraient que la politique de la chaise vide n’était pas une solution. Nous avions l’opportunité de rester unis. C’était faisable, mais nous n’y sommes pas parvenus», a-t-il dénoncé.

Il regrette également l’implosion de la dynamique unitaire qui a caractérisé l’opposition lors de la dernière élection présidentielle. «La volonté d’unité qui nous animait en 2016, celle qui nous avait poussés à mettre nos ego de côté. L’union était notre seule possibilité de mettre la fraude en échec et, surtout, de juguler l’abstention», souligne-t-il. Tout comme il regrette également les candidatures de Michel Menga M’Essone, membre du gouvernement en rupture avec le RHM, qui a présenté des candidats aux couleurs de cette formation politique.

«Bien sûr, cela nous a desservis. Ça a brouillé l’image du parti, car il a fallu s’expliquer sur cette affaire. Mais c’est du passé : je préfère regarder vers l’avenir», déclare Alexandre Barro Chambrier.

FIN/INFOSGABON/PM/2018

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