Gabon : Le plus haut fait d’arme de la CNLCEI
Libreville, 24 février 2013 (Infos Gabon) – Depuis qu’elle a été crée, la Commission Nationale de Lutte Contre l’Enrichissement Illicite (CNLCEI) n’a pas véritablement fait parlé d’elle, s’agissant d‘enrichissements illicites démasqués.
On n’a parlé d’elle que dans le cadre de la procédure de déclarations de leurs biens par les agents de l’Etat ; et même là on a observé que ces déclarations de biens étaient, pour la plupart mensongères car on pouvait dissimuler certains de ses biens sans que la CNLCEI puisse soupçonner quelque chose ; néanmoins il est arrivé dans le passé que la CNLCEI, mette des personnalités en demeure de déclarer leurs biens lorsqu’elles s’abstenaient ou retardaient de le faire ; ça faisait parler de la CNLCEI et sans plus.
Entretemps il y a eu des reformes législatives qui ont doté la CNLCEI des pouvoirs et d’attributions nouvelles ; notamment le renforcement des pouvoirs d’investigations et la traduction des délinquants financiers devant la cour criminelle.
Ce devrait être la prochaine étape après ce qui peut être qualifier de plus gros coup de filet ou plus haut fait d’arme de la CNLCEI depuis sa création.
En effet, cette affaire de 20 milliards de FCFA détournés aux mines (voir l’article précédent) est le plus gros coup démasqué sous l’ère du Gabon émergent ; le contexte est particulier quant on sait les mesures prises par le Chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, en vue de la bonne gouvernance des deniers publics et l’amélioration du rang du Gabon dans le classement des pays où sévit la corruption.
Certes l’essentiel des investissements du Gabon sont effectués sur fonds propres, mais comme pour tout pays du monde l’aide des institutions financières et des partenaires économiques est quasi indispensable, or ceux-ci exigent une meilleure gouvernance, ce type de coup de filet de la CNLCEI pourrait donc rassurer ces partenaires au développement sur les efforts de bonne gouvernance et de sanction de la mauvaise gouvernance fournis par le Gabon.
Ce coup de filet de la CNLCEI, s’il est ponctué des sanctions idoines infligées aux délinquants financiers épinglés, serait un gage de rétablissement des bons rapports du Gabon avec les bailleurs de fonds et institutions financières internationales, l’enjeu est donc de la plus haute importance.
C’est pourquoi la CNLCEI ne devra pas faire De quartiers aux personnes mises en causes dans ce « holdup comptable » !
FIN/INFOSGABON/CE/2013
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