Gabon / Médias : La Revue de la presse gabonaise de la semaine du 13 au 19 janvier 2020

Libreville, Lundi 20 Janvier 2020(Infos Gabon) – La rentrée solennelle de la Cour Constitutionnelle, les visites chez le président de la République et le bras de fer Gouvernement et Syndicats constituent les titres phares qui ont fait l’actualité dans les journaux gabonais parus la semaine écoulée.
Politique
A ce sujet, « L’Union » parue le 16 janvier 2020 qui titre : « Comment interpréter la constitution ? », souligne que le point focal sur lequel madame la présidente de la Cour constitutionnelle s’est appesantie reste le rôle de cet organe suprême à interpréter la constitution en cas de doute ou de lacune. Le quotidien proche du pouvoir illustre cette exigence par les dernières interprétations ayant donné matière aux pourfendeurs de critiquer cette tâche dévolue à cette institution. Marie-Madeleine Mborantsuo martèle sur le deuxième point tout aussi important : la légitimité des élus locaux, la durée de leur mandat qui pose problème lors des scrutins, la Cour constitutionnelle ne s’est jamais départie de ses prérogatives telles que définies par l’article 13 de la constitution.
Toujours dans la rubrique « Vie des institutions » « Matin Equatorial » titre : « La Cour constitutionnelle en avance sur sa rentrée solennelle ». Contrairement à l’année 2019 où la Haute Cour avait dû repousser cette cérémonie de longs mois, la précision est de taille : « L’article 22 de la loi organique qui encadre la tenue de la rentrée solennelle de cette institution, stipule que « L’audience solennelle de rentrée de la Cour constitutionnelle se tient le 3è jeudi du mois de janvier de chaque année ».
Activités présidentielles
Invoquant dans ses manchettes les audiences du chef de l’Etat, « L’Union » du 16 janvier 2020, en page intérieure, titre : « 7è séminaire du CPSUA : le compte rendu des travaux présenté au chef de l’Etat ». La consoeur note que la délégation des représentants des Etats ayant pris part aux travaux du conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (CPSUA) a remis le compte rendu des résolutions à l’issue de ces assises : le renforcement de la collaboration et de la coordination entre l’UA, les Nations Unies et les trois pays africains membres : faire taire les armes dans le continent.
Par ailleurs, parlant toujours de visites, le quotidien précité du 17 janvier 2020, titre : « La revitalisation de la CEEAC débattue par les deux chefs d’Etat. La consoeur précise qu’« en visite de travail et d’amitié à Libreville ce jeudi 16 janvier 2020, le président angolais, Joao Manuel Gonçalves Lourenço s’est longuement entretenu avec son homologue gabonais, Ali Bongo Ondimba sur les questions sous régionales d’ordre commun, non sans évoquer la coopération bilatérale et multisectorielle. A signaler que les deux pays ne possèdent pas de coopération bilatérale dans le secteur pétrolier, alors qu’ils sont tous les deux producteurs de l’or noir.
D’autre part, dans sa parution du 17 janvier 2020, en page intérieure, le même quotidien titre : « Gabon-OIF », rapporte que la secrétaire générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) s’est entretenue avec le président de la République, Ali Bongo Ondimba. Louise Mushikiwabo et son hôte ont évoqué les voies et moyens de renforcer des actions de coopération entre le Gabon et l’OIF. Elle a loué et salué le leadership du numéro un gabonais en matière de l’égalité femme-homme. Depuis deux ans, le Gabon contribue financièrement à la mise en œuvre de l’OIF.
Par ailleurs, « L’Union » du 14 janvier 2020 s’intéresse à l’audience accordée aux autorités religieuses en titrant : « Les questions d’ordre social évoquées au Palais ». Ce sont les représentants des confessions religieuses du Gabon qui ont été reçues par le numéro un gabonais. Les questions d’ordre social, notamment la santé, l’éducation ainsi que la paix et l’unité nationale. Le président de la République a rassuré ses hôtes de son engagement à améliorer les conditions sociales de ses concitoyens. Après leur « prière interconfessionnelle » tenue les 4 et 5 janvier écoulés au Palais des sports et de la culture de Libreville, ils se retrouvent pour réaffirmer leur engagement à tenir leur rôle de veille et de sentinelle.
Au chapitre des activités du Premier ministre et de son gouvernement
Pour éclairer l’action du Premier ministre, des journaux de l’opposition comme du pouvoir ont émis des sons discordants. « Gabon Matin », dans sa livraison du 13 au 19 janvier 2020, évoque un titre élogieux : « La détermination et le talent pour relancer la machine ». On peut retenir comme événement : «Il y a une année qu’il est locataire au 2 décembre avec le premier grand chantier : stabiliser, rassurer et consolider. Et le confrère d’ajouter : « Il a toujours montré du volontarisme, de la détermination et le talent ». C’est un adepte du franc-parler. Il avait marqué sa déception sur les travaux de la Task Force sur la santé publique en dénonçant le manque d’ambition de cette Task Force.
« Moutouki » du 16 janvier 2020 opine d’un autre bonnet en titrant : « Il fait chaud aux fesses du fouteur de bordel ».Le confrère revient sur l’interpellation de madame Aurelie Ntoutoume Obame par la Direction générale des Recherches (DGR). Un gros souci pour le chef du gouvernement, pas parce qu’ils sont parents. La dame devrait tout simplement expliquer comment, après avoir encaissé un règlement de trois milliards pour terminer la construction de l’amphithéâtre à l’UOB, le chantier a été abandonné ». Et de conclure : « Il est à craindre que l’horizon de l’actuel PM (Premier ministre, ndlr) ne soit vraiment plus sombre que le mot lui-même ».
« La Loupe » du 14 janvier 2020, à sa Une, s’intéresse à l’exaspération du PM en titrant : « Que tous ceux qui f… le bordel sortent alors ! ». C’est en effet par un rappel de contraintes pour un homme politique pour lequel la consoeur revient sur l’évidence : « Même au dernier palier d’agacement, un chef du gouvernement ne peut jamais et ne doit jamais dire à quelqu’un dans une réunion publique : « Si vous êtes venu foutre le bordel, vous sortez ! » Et d’ajouter : « Nous sommes tout à fait d’accord avec lui. Ceux qui foutent le bordel doivent absolument sortir. De ce point de vue, le PM sait que notre pays se trouve dans un état bordélique ».
Pour sa part, « Le Temps » du 16 janvier 2020, à la Une, titre : « L’esprit de Nkoghe Bekale hanté par les démons de l’éviction ». Le confrère qui revient sur le climat délétère de ce dernier temps, souligne les rumeurs sur l’éventuel départ de la Primature. L’hebdomadaire proche de l’opposition relate la perte de sang-froid en public lors des travaux d’ouverture du 1er forum de la Fonction publique gabonaise : « Alors, vous me laissez terminer, chers gens. Si vous avez voulu faire le bordel, vous sortez. ». Pour les détracteurs du PM, cela dévoile une facette de l’homme. Pourtant, la réponse, il faut la chercher du côté de « Jeune Afrique » où trois noms seraient en pole position pour le remplacer : Denise Mekamne, Bilie By Nze et Rose Christiane Ossouka Raponda.
Traitant le même sujet qui fait couler beaucoup d’encres et de salives, « Le Patriote », dans son édition du 16 janvier 2020 met en exergue cette déclaration : « Le chef de l’Etat a remis de l’ordre partout où il a constaté les dérives ». Le mensuel signale que le PM est l’un des rares locataires du 2 décembre à dialoguer avec les syndicats et autres partenaires sociaux, avant de s’exclamer : « Même si un PM se remplace, vouloir le déstabiliser serait hypothéquer la feuille de route dressée par le numéro un gabonais à son équipe gouvernementale ».
Au chapitre social
A l’opposé de ce qui précède, « Echos du Nord » du 13 janvier 2020, proche de l’opposition, souligne à travers son titre : « Nouvelle réforme du baccalauréat, les élèves dans la rue toute cette semaine». En effet, cet hebdomadaire raconte que plusieurs élèves protestent contre le projet de réforme du baccalauréat, du BEPC, du CEP, notamment la nouvelle méthode de calcul, les oraux comptent pour 70% et l’écrit 30% lors du premier tour. En plus d’avoir une moyenne de 12/20 et 19 ans au maximum. Le confrère note que « Le secteur éducatif au Gabon est dans une situation catastrophique : le manque de salles, de bibliothèque, d’internet ; les grèves récurrentes. »Mais le gouvernement s’est ravisé : « Ces réformes ne seront pas appliquées cette année ».
« L’Union » du 13 janvier 2020, à travers un titre tranchant à sa Une : « Gare à la manipulation ». C’est tout d’abord, la réaction du ministère de l’Education nationale : « Alors que la réflexion est encore en cours, on ne saurait parler de décision qui connaîtrait un début d’application. » Ensuite, la réforme vise l’enseignement général et non pas le Lycée technique national Omar Bongo (LTNOB) qui a déclenché la fronde. Enfin, pourquoi certains établissements ont pu contenir leurs élèves ? Gare à la manipulation des élèves des classes inférieures qui ne comprennent rien du nouveau mode de calcul.
« Gabon Matin », dans sa livraison du 13 au 19 janvier 2020, concède une pause, image à l’appui, sur le projet de réforme : « Pas de réforme du bac » est une déclaration du SG du ministère de l’Education nationale. Il s’agit d’une réflexion actuellement menée sur la possibilité d’un nouveau mode de calcul de la moyenne au second tour de cet examen. L’amélioration des performances des apprenants passe aussi par l’assainissement du cadre de vie en milieu scolaire.
« Le Mbandja » de l’édition du 17 janvier 2020, en page intérieure, s’interroge en titrant : « Grèves des élèves : une réforme du baccalauréat inopportune ? » Le confrère révèle que le ministre de l’Education nationale a annoncé devant les syndicats son projet de réforme du BAC. Pour lui, l’admission acquise au deuxième tour devra se faire dès cette année 2020 selon une nouvelle base de calcul .Objectif : redonner de la valeur au BAC gabonais ». Projet que le confrère juge injuste, c’est une fuite en avant. Il faut améliorer prioritairement les conditions d’apprentissage.
« L’Union » du 18 au 19 janvier 2020 planche sur le projet PISE en titrant : « construction en vue des établissements scolaires » Une convention signée par le Ministre de l’Education Nationale, Patrick Daouda Mouguiama, vendredi 17 janvier 2020 des trois premiers marchés de travaux de construction, de réhabilitation et d’extension des établissements scolaires de la phase 1 du projet d’Investissement dans le secteur Educatif (PISE) attribués à l’entreprise chinoise CFHEC. Pour le coordonnateur général de PISE, Luc Ngaba, « c’est 101 milliards de francs Fcfa de financement réparti en trois composantes. La Première tranche devrait prendre effet dès le 1er février 2020 ».
Au chapitre des syndicats contre le gouvernement.
« Echos du Nord » du 13 janvier 2020, titre sa Une : « Les actes ou la rue le 31 janvier ». Le leader de Dynamique Unitaire, Jean-Rémy Yama donne au gouvernement deux semaines pour changer de cap en matière sociale. Il rejette la politique de relance économique édictée par le Fonds monétaire international (FMI). « Le Gabon n’est pas en crise », s’est-il écrié, « mais il est confronté à une mauvaise gestion. » Et d’ajouter que la cour des comptes parle de 1500 milliards de Fcfa. Au vu de cette gabegie, DU (Dynamique Unitaire) pense que l’Etat a les moyens de satisfaire les droits légaux et sociaux, de restituer les bons de caisse et de payer la dette intérieure.
« La Lowé » du 15 janvier 2020 titre en page intérieure : « Dynamique unitaire Vs Gouvernement » c’est un procès-verbal intégral qui tient lieu de préavis de grève avec l’Assemblée Générale de la confédération syndicale Dynamique Unitaire ce mercredi 8 janvier 2020 au terrain de basket de la Cité Awendjé ; les mesures d’austérité et les perspectives, est le seul point inscrit à l’ordre du jour. Il n’y a pas de crise financière, la régularisation de toutes les situations administratives, le paiement de la pension intégrale, de la dette due aux entreprises…. « Si au 31 janvier 2020 rien n’est satisfait, l’Assemblée Générale se réserve le droit de mener toutes les actions d’envergure pour obtenir gain de cause ».
« L’Union » du 14 janvier 2020 titre en bas de la page intérieure : « Le gouvernement sollicite une trêve sociale de trois ans ». Le rapport des travaux du 1er forum de la Fonction publique a été l’occasion pour le premier ministre qui a reçu des partenaires sociaux de solliciter une trêve sociale de trois ans. Justifiant cette demande par la mise à profit de ladite période pour se concentrer sur les actions à mettre en œuvre.
Signalons qu’une autre menace de grève générale plane sur le gouvernement. C’est celle des syndicats des entreprises parapubliques et privées dès le 23 janvier prochain. Près d’une vingtaine de syndicats a exigé jeudi dernier, au chef du gouvernement, « l’organisation immédiate d’une plénière tripartite dans l’aboutissement à un projet du code du travail qui prenne en compte les amendements et réformes des travailleurs ». Une grève dite d’avertissement pour contraindre le gouvernement à réviser sa copie « du projet capitaliste et esclavagiste ».
Les vœux 2020
Les vœux 2020 du Chef de l’Etat. « Gabon d’abord », dans son édition du 14 janvier 2020, titre à sa Une « Retour sur le discours à la Nation de la Saint-Sylvestre ; l’apothéose de l’enfumage d’Ali Bongo Ondimba ». « Le Chef de l’exécutif Gabonais, Ali Bongo Ondimba, à l’instar de nombre de ses pairs à travers le monde entier, à la veille du nouvel an, a sacrifié au traditionnel discours à la nation ». C’est du réchauffé, avec une petite mise à jour pour surement brouiller les pistes. Et pourquoi emberlificoter les congénitaux Gabonais qui vivotent et ne savent plus à quels saints se vouer. Ses communicants ne l’ont vraiment pas aidé. Tel est le sens à donner aux attentes des Gabonais faites de redites, de mêmes choses.
« Gabon Matin » du 13 au 19 janvier 2020, titre : « Après la présentation des vœux de nouvel an au Chef de l’Etat : mobiliser les compétences ». Il s’agit d’un appel pour un idéal commun qui ne peut se réaliser sans la mobilisation de tous. Une constante depuis 2009. Alors que l’intérêt personnel a pris le pas sur l’intérêt du pays. C’est une équation difficile à résoudre avec des pratiques qui conduisent à des clans, des contre-pouvoirs qui plombent l’action de développement. Une minorité de gabonais bénéficient des fruits de la croissance du pays.
Toujours le même hebdomadaire, en page intérieure de la même livraison, titre : « CESE : évaluer l’application des accords politiques d’Angondjé ». Le confrère fait remarquer que le président du Conseil Economique Social et Environnemental (CESE) et patron de Démocratie Nouvelle (DN, opposition), René Ndemezo’o Obiang, relance le débat sur la nécessité d’une concertation politique pour un meilleur suivi des accords politiques d’Angondjé : évaluer l’application des accords, depuis deux ans, très peu de résolutions ou presque ont bougé.
Vie des partis politiques
« L’Union » du 13 janvier 2020 titre : « PDG : une rentrée politique sous le sceau de la cohésion ». Ce sont deux conférences animées par les responsables chargés d’enseigner comment garder l’image du parti et surtout saluer l’unité des Pdgistes d’Owendo. C’est la motion de soutien à l’endroit du Distingué Camarade qui a clos cette rentrée qui a vu des responsables politiques qui prônent le renforcement des capacités opérationnelles des militants.
Concernant le même parti, le quotidien progouvernemental du 17 janvier 2020 titre : « Le PDG dénonce une machination ». Un démenti formel a été porté concernant l’information d’un prétendu financement des pouvoirs publics pour la construction d’un siège secondaire à Franceville. Une machination politicienne dans laquelle le PDG ne se reconnaît pas.
« La Loupe » du 14 janvier 2020 titre : « Vœux de nouvel an ». Le président du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM), Alexandre Barro Chambrier se disant confiant et serein pour notre pays. Rompre avec les états d’âme et se concentrer sur le parti. Comme quoi, le bonheur et la prospérité, c’est comme trier les militants devant participer à la fête d’autant que les gens en face ne le sont pas.
Même son de cloche chez Les Démocrates qui saluent par l’intermédiaire du boss, des vœux de fin d’année, une bonne et heureuse année à ceux qui militent pour la démocratie. Guy Nzouba Ndama, rapporte « Matin Equatorial » du 15 janvier 2020, notamment ses partisans et sympathisants : « Demain est un jour nouveau » et les intérêts du Gabon passent avant le sort particulier.
Opération Scorpion
« Echos du Nord » du 13 janvier 2020 livre à la page intérieure deux titres. « Les liaisons fatales de Noureddin ». L’essentiel de ce sujet a pour base un article de « La Lettre du continent » du 8 janvier en donnant des indications sur la ligne de défense de BLA (Brice Laccruche Alihanga) incarcéré dans le cadre des affaires (de règlement de comptes ?) menées par l’opération Scorpion en soulignant que Noureddin a longtemps été proche de l’ex-directeur de cabinet de son père et même associé à la gestion de nombreux dossiers. Le confrère relève la proximité en cherchant un lien
Dans le deuxième titre Echos du Nord se pose la question : « Qui est cette dame que protège tant Nkoghe Bekale ? » Le confrère parle de la destruction du bunker de l’UOB vers une autre réalité : le marché de gré à gré à la société SGATP appartenant à Dame Aurelie Ntoutoume. Les règlements tombent et pas de travaux. « Le PM avait-il le souci de déloger le grand banditisme de l’UOB et d’effacer les traces d’un chantier qui, à ce jour, a été payé, mais n’a jamais été livré ? » Et de constater : « Dans tout cela, le PM fait le mort. »
« La Lowé » du 15 janvier 2020 en titrant : « Brice Laccruche Alihanga mérite la reconnaissance de la Nation », le confrère reprend à son compte les propos de Nestor Bingou, magistrat et ancien procureur qui estime que « BLA aurait dû mériter d’une reconnaissance de la part du pouvoir. Selon lui, alors que notre pays était au bord d’un chaos institutionnel…et qu’aucune institution gabonaise n’avait visiblement envisagé une telle éventualité. Laissant la panique s’emparer de la République, des jeunes sortis de nulle part, et sans statut constitutionnel, ont pris en mains les commandes de la Nation, pour y apporter de la sérénité. » Il conclut en disant que l’action de BLA n’a donc existé parce que les gens qui avaient la charge du pays l’ont trahie.
Toujours sur ce sujet brûlant, « Echos du Nord » du 13 janvier 2020 titre à sa Une : « Affaire Ike Ngouoni, un chef d’accusation aux allures fantaisistes ». Le chef d’accusation est connu pour le dossier de l’ancien porte-parole du PR. Et le confrère de dire qu’on a envie de rire. Comment imaginer que ce jeune homme, sans relations immédiates avec des hommes de troupe, pouvait, à lui tout seul tenter de déstabiliser les institutions de l’Etat ? Le confrère juge que l’affaire des mercenaires est bien une fake news. Qui avait donné l’alerte ? Scorpion devrait se poser les bonnes questions.
« La Loupe » du 14 janvier 2020 titre : « Quand la France des droits de l’homme impose son veto ». Brice Laccruche Alihanga n’est plus en cellule d’isolement. C’est Jeune Afrique qui livre cette information dans son édition du 12 janvier dernier. Il a fallu l’intervention du Consul général de France qui a demandé (exigé) la fin du supplice. L’ex-messager intime d’Ali Bongo, stipule le confrère, a regagné la cellule de droit commun. Une immixtion dans les affaires des Gabonais.
Economie
« Matin Equatorial » du 15 janvier 2020 titre : « Les avoirs extérieurs du Gabon s’élèvent à 469,3 milliards de Fcfa en septembre 2019 ». Le confrère souligne que c’est ce que révèle l’examen des principaux agrégats monétaires du pays, par le ministère de l’Economie, au terme du troisième trimestre 2019. A signaler aussi le solde du compte d’opérations qui s’améliore significativement. Un progrès de 45,7% à 548,8 milliards de FCFA. C’est dire que les ressources extra-monétaires observent une flexion de 11,7%, suite à la dégradation des autres postes nets qui passent de -209,9 milliards à -244,9 milliards de Fcfa au cours de la période sous revue.
Toujours le même hebdomadaire, à la même page intérieure, titre : « Le gouvernement annonce une forte amélioration des indicateurs macroéconomiques ». Le confrère signale la récente note du ministère de l’Economie, la plupart des indicateurs macroéconomiques du pays sont progressivement passés au vert en 2019. La crise engendrée par la chute des cours des matières premières, notamment du pétrole se conjugue désormais au passé. Sur le plan national, le seul secteur qui a connu des contre-performances reste le secteur pétrolier.
Pétrole
« Matin Equatorial » titre : « Le gouvernement et les entreprises pétrolières saluent la hausse des cours du baril ». C’est ce qui ressort de la séance de travail convoquée en fin de semaine dernière par le ministre du Pétrole, du Gaz, des Hydrocarbures et des Mines. Un sentiment qui pousse à surfer sur les prévisions du marché. Pour 2020, on est relativement prudent sur les prédictions, la production au cours des premiers mois de l’année 2019 de pétrole brut s’est élevée à 23 millions de tonnes métriques. Les recettes pétrolières affichent une collecte de 533,3 milliards de Fcfa dans la loi de finances 2019.
Douane
« L’Union » du 16 janvier 2020 titre : « Douanes : Sydonia world opérationnel au port d’Owendo ». Annoncé avant d’être opérationnel, le système Sydonia world est enfin opérationnel à Owendo. Il permet le traitement informatique des déclarations douanières. C’est la nouvelle politique de gestion de la douane qui rend efficace et transparente l’administration. A l’heure où l’on parle de culture des résultats, ce système vient faciliter et alléger les procédures douanières.
Café-cacao
« L’Union » du 17 janvier 2020 titre : « Cacao-café : l’Iraf partenaire scientifique de la Caistab ». La Caisse de stabilisation et de péréquation (Caistab) est désormais en partenariat avec l’Institut de recherches agronomiques et forestières (Iraf). Il se décline en plusieurs facettes, selon le confrère : la formation, l’initiation à l’usage des semences saines et à haut rendement ». La gestion de ces filières cacao-café du Gabon intervient au moment où la projection d’une production estimée à 4000 tonnes est envisagée. Comme quoi le chiffre d’affaires a progressé de 92% pour s’établir à 24 millions de francs en 2018.
Assurance
Les assurances intéressent quelques journaux, « L’Union » du 15 janvier, en page intérieure, titre : Assurances : un secteur en pleine croissance au Gabon ». Sur le thème « rétablir la confiance » lors de la journée économique de 2012, les acteurs du monde de l’assurance se retrouvent éloignés de la note de conjoncture sectorielle de la Direction Générale de l’Economie et de la Politique Fiscale (DGEPF).
Ce secteur a poursuivi sa croissance pour atteindre 53,4milliards du chiffre d’affaires à fin septembre 2019. Une activité du pôle assurance qui s’est affermie, Ogar, Nsia, Saham, Sunu Iard, Axa, Assinco, Saham vie…
Olam Gabon
« Le Mbandja Eco », mensuel spécialisé sur l’économie, a, dans sa livraison du 14 janvier 2020, titré : « Olam au Gabon, vers une dépendance nationale ? » Fortement dépendant de ses revenus pétroliers, le Gabon s’est engagé à diversifier son économie, relève le confrère. C’est un partenariat public-privé XXL entre Olam et l’Etat gabonais qui mobilise les investissements internationaux. Le P.P.P. est soumis aux principes des égalités d’accès et de traitement, d’objectivité, de concurrence et de transparence. Un seul groupe Gabon Spécial Economic Zone (GSEZ) a pu obtenir plusieurs chantiers. Le confrère s’interroge :
« Quels sont réellement les contours de l’accord signé entre le Gabon et GSEZ ? Quid des motifs qui ont conduit l’Etat Gabonais à faire de tels choix stratégiques ? La réponse il ne faut pas la chercher loin : le développement rapide du pays.
Dans la même édition, en pages intérieures, c’est un titre évocateur : « Agro-industrie : vers une hégémonie dans le secteur agricole » Le Gabon a fait de l’agriculture un domaine clé en accueillant une activité agricole d’Olam International en 2010. La société SIAT GABON en perte de vitesse, OLAM a conclu des partenariats public/privé (PPP). Dans ce secteurs agricole, Olam investit entre 2011 et 2017 et atteint 508 milliards de FCFA. C’est l’importance d’Olam, 73% des investissements concernent le palmier à huile contre 23% pour l’hévéa et 4% pour le projet Graine.
Emploi
« L’Union » du 17 janvier 2020 titre « le programme 2020 : Tony Elumelu cible les chômeurs ». L’office national de l’emploi qui reçoit les demandeurs d’emploi, c’est une opportunité de devenir leurs propres patrons grâce au programme d’entrepreneuriat de la Fondation Tony Elumelu (TEF), édition 2020, lancé en collaboration avec le groupe bancaire UBA, dont Tony Elumelu est cofondateur. Objectif : installer 1000 entrepreneurs par an sur le continent. En rappel, on cible les chômeurs à former, 5000 dollars par projet.
Société
« L’Union » du 16 janvier 2020, titre : « Les évêques du Gabon en conclave à Libreville ». Ils sont six évêques à prendre part à la 27è assemblée plénière de la Conférence épiscopale du Gabon à l’église Notre-Dame de l’Assomption. Trois principaux points à l’ordre du jour : le bilan du jubilé des 175 ans au Gabon, à la fois matériel, économique et spirituel. Ensuite, le ratio national des séminaires pour l’évangélisation. Enfin, les prélats se penchent sur le fonctionnement de la conférence épiscopale
« L’Union » du 16 janvier titre, en page intérieure : « Le monument Léon Mba tombe en ruine ». Construite dans les années 2005-2006, la stèle de Léon Mba qui est érigée en plein carrefour Léon Mba tombe en ruine à Port-Gentil, la capitale économique. La consoeur martèle qu’il s’agit d’une image dégradante de ce monument qui a déjà perdu une bonne partie de son architecture. « Censé raviver la mémoire des Marigovéens sur le combat mené par cet illustre compatriote pour la nation, c’est un patrimoine historique de notre pays. A qui incombe la responsabilité du suivi pour le nettoyage de ce site ?
Culture
« L’Union » du 15 janvier 2020 titre : « La chefferie mpongwè face aux méandres de la modernité ». Le baptême de Mbamb’Inongo, 17è chef de la lignée des Aguékaza était intronisé à Eka à Ozounguè au lieu-dit Acaé au milieu des siens. Il s’agit d’un nouveau régnant. Or, dans ce monde dit civilisé, tout porte à croire à, l’agitation folklorique ; Pourtant c’est de la tradition, et Patrick Henri Maïndo Berre est devenu Ré Mbamb’Inongo dans la lignée des chefs traditionnels.
Le même quotidien du 13 janvier, en page intérieure titre : « Pierre Akendengue : la joie des retrouvailles ». L’icône de la musique gabonaise a renouvelé le contrat tacite qui le lie à son public, en offrant un concert sensationnel, précise la conseur, à l’institut français de Libreville, le week-end écoulé. Deux jours de bonheur partagé avec le répertoire connu : Awana Africa, Kuku mulele, Epuguzu et bien d’autres.
Sports
« L’Union » du 16 janvier 2020 titre : « Chronique d’un défi perdu pour les Panthères ». En Basket-ball, la défaite du Gabon lors du tournoi préliminaire des qualifications de l’Afrobasket 2021 a fait manquer son entrée à Malabo. Les Panthères ont subi la loi du Zalang nacional de Guinée-Equatoriale (59-52). Avec un banc marqué par la forte présence des néophytes qui n’ont tenu. Ce qui oblige les Panthères à un sursaut d’orgueil aux prochaines rencontres et éviter un nouveau revers.
Faits divers
« L’Union » du 13 janvier 2020 titre : « Les braqueurs de Sotega arrêtés par la PJ ». Entre la zone de l’échangeur de Nzeng-Ayong et Sotéga pavés ; les usagers peuvent respirer. La police judiciaire (PJ) a interpellé nombre de ceux qui braquaient les paisibles riverains. Le confrère rapporte un cas récent en fin de décembre, les malfaiteurs ont emporté des téléphones à l’aide d’une arme blanche. La victime, une dame à bord de sa voiture, n’ayant pas verrouillé la portière, les malfaiteurs ont subtilisé dans le sac une somme d’un million de francs cfa. La police étant submergée de plaintes de cette nature a dû opérer une descente et mettre la main sur ces indélicats.
Enfin, « L’Union » du 15 janvier 2020 titre : « Un enseignant impliqué dans le trafic d’ivoire à Koula-Moutou ». Selon le quotidien qui cite une source proche du dossier, ’affaire éclate quand les agents de police judiciaire reçoivent des informations sur un groupe de personnes soupçonnées d’abattre des éléphants à Koula-Moutou. C’est la transaction vers un lieu discret qui s’est révélé que le piège tendu a fonctionné : « ils sont cueillis avec leur butin : des sacs de 60 kg des pointes d’ivoire ». L’enseignant présumé trafiquant aura à expliquer le rôle qu’il a joué dans cette mésaventure qui a tourné court.
FIN/INFOSGABON/2020
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