Gabon : Quel génie pour les nouveaux ministres et hauts cadres administratifs ?

Libreville, Dimanche 23 Février 2020 (Infos Gabon) – Depuis que l’on surnomme péjorativement les anciens dirigeants de BLA Boys, l’image négative est répercutée dans l’imaginaire politique gabonais. Dans cette marche forcée vers l’orthodoxie financière, il faut se trouver des vertus.
Le défi est noble, tant les vieilles habitudes s’investissent dans les critiques acerbes, les nouveaux ministres et les responsables de l’administration n’auront pas de temps de répit ni de probable sursis. Au propre comme au figuré, ils doivent afficher des ambitions plus pragmatiques.
Cela fait longtemps que les Premiers ministres se succèdent et l’on parle d’erreurs de casting, de déphasage et tout ce qui est devenu, tel un serpent de mer, le sujet de tant de frustrations. Il surgit au milieu de réformes audacieuses.
Par ailleurs, l’exécutif qui répond aux attentes des populations se doit d’évaluer ses responsables dans tous les secteurs pour ne pas sombrer dans des scandales. Le pays qui bénéficie du dialogue avec l’Union européenne doit s’appuyer sur la nouvelle dynamique des néo-ministres et profiter de sa fenêtre extérieure avec les institutions internationales (Banque mondiale, FMI, BAD…) pour maintenir les réformes qui auraient pu être balayées par des scandales Kevazingo, Opération scorpion…).
Le génie attendu des responsables actuels est dans leur capacité à se transcender dans les dossiers du fait de leur expertise technique. S’ils veulent croire en leur destin, ils doivent susciter l’intérêt croissant des principales productions, selon l’exigence des résultats.
Si les autorités de la République ont jeté leur dévolu sur eux, c’est aussi pour éviter les erreurs du passé. C’est presque une compétition qui demande de se débarrasser de sa taille critique pour avoir un autre ADN que les sortants. De quoi remettre en question des choix durement affectés qui ont brisé l’élan entamé.
Le navire Gabon est touché durement par des scandales, mais il n’a pas coulé. Les autorités nourrissent des ambitions d’aller de l’avant, de conquérir des parts des marchés pour répondre à la demande extérieure. Ce qui peut susciter des vocations en voyant que l’émergence de ces nouveaux acteurs encourage davantage les entrepreneurs locaux pour réduire significativement le taux de pauvreté.
FIN/INFOSGABON/PM/2020
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