Politique

Gabon : Revoici la communication présidentielle

Libreville, Mardi 27 Mars 2017 (Infos Gabon) – Le Porte-parole de la présidence de la République était à nouveau face à la presse vendredi dernier après plusieurs mois de pause. Ike Ngouoni Aila Oyouomi a entretenu l’assistance sur la dernière actualité internationale et nationale.

Actualité internationale

Sur ce chapitre, le porte-parole de la présidence de la République a axé son propos sur la série de déplacements effectués par le chef de l’Etat dans la sous-région. De par son statut de président en exercice de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC), Ali Bongo Ondimba s’est rendu tour à tour au Rwanda, en Angola, en République du Congo, en République du Congo, en Guinée équatoriale, au Tchad puis à Sao-Tomé et Principe avant d’accueillir à Libreville, son homologue centrafricain.

A en croire Ike Ngouoni Aila Oyouomi, ces rencontres au sommet ont permis d’échanger sur des questions liées au fonctionnement de la communauté. «Aujourd’hui, notre communauté régionale de la CEEAC fait face à des défis majeurs, tant sur le plan politique, économique, que sécuritaire. Des décisions fortes doivent être prises dans le consensus et des actions doivent être menées pour continuer de conduire le développement de cet outil devenu indispensable à l’essor de chaque pays de la sous-région et du continent en général», a-t-il souligné.

«Pour le chef de l’Etat, il s’agit d’accélérer l’intégration régionale et de continuer de jeter les bases d’une prospérité partagée entre les différents pays. Cela passe bien évidemment par la promotion de la paix et de la sécurité dans une région certes riche de ses ressources naturelles et de son potentiel humain… mais qui est au prise avec de nombreux facteurs d’instabilité», a poursuivi l’orateur.

Parmi ces facteurs, il cite les conflits, le commerce illicite ou les pandémies qui constituent des freins à l’essor des pays de la CEEAC.

Zone de libre-échange continentale et environnement

En ce qui concerne l’intégration de l’Afrique, Ali Bongo Ondimba a signé l’accord marquant le lancement officiel de la Zone de libre-échange continentale (ZLEC) lors du sommet extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine qui s’est tenu à Kigali le 21 mars dernier. Cette décision du chef de l’Etat «est motivée par la conviction que l’intégration continentale africaine demeure la seule option pour l’émergence économique de l’Afrique».

Quant à la diplomatie environnementale, il ressort de cet échange que le Gabon a pris une part active à la Conférence internationale sur le lac Tchad à Abuja, au Nigéria. «Une importante rencontre qui avait pour objectif la mise en place d’un plan d’action afin de sauver ce bassin de sa disparition. Il est utile de rappeler ici qu’en 50 ans, le lac Tchad a perdu 90 % de sa surface d’eau. Cette situation est d’autant plus alarmante qu’elle entraine la migration de plus de 2 millions de personnes qui vivent aujourd’hui sous la menace de la famine et de la sècheresse; des phénomènes qui ne sauraient être sans conséquence pour les autres pays de la région…dont le Gabon et qui sont bien évidemment des sources d’instabilité», a affirmé Ike Ngouoni Aila Oyouomi.
Du développement durable et de la protection de l’environnement, il a été beaucoup question à New Delhi, en Inde, à l’occasion du sommet sur l’Alliance solaire internationale. En sa qualité de président du Comité des chefs d’Etat et de gouvernement africains sur le changement climatique (CAHOSCC), le président de la République a adressé un message fort aux nombreux participants, notamment aux chefs d’Etat présents, aux représentants des gouvernements, ainsi qu’aux acteurs du secteur privé et de la société civile.

«Pour Ali Bongo Ondimba, le choix des énergies propres, renouvelables et accessibles à la population, donc à coût raisonnable, s’impose pour garantir un avenir meilleur à notre planète et à ses habitants. Ce choix est aussi une question de responsabilité au vu des engagements pris en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre lors de la COP21. Sur ce plan, l’Afrique, en raison de son potentiel élevé en matière d’ensoleillement, a un rôle majeur à jouer», a tenu à préciser le porte-parole de la présidence gabonaise.

Avant d’ajouter que «le mix énergétique vers lequel nous tendons actuellement accorde une place de choix aux énergies propres et renouvelables. En ce qui concerne le solaire en particulier, notre objectif est ambitieux : il s’agit d’en faire la principale source d’énergie pour passer de 30 % de la population ayant accès à l’électricité en milieu rural à 100 %. Je peux vous assurer que la promotion des projets phares portés par les autorités compétentes lors de cette rencontre de New Delhi a porté ses fruits». Il a ainsi annoncé qu’une communication sera faite ultérieurement pour illustrer les retombées de la participation du Gabon à cet important événement.

Actualité nationale

A ce sujet, il s’est appesanti sur l’action publique qui, selon lui, se veut désormais «plus pertinente, autrement dit qui réponde davantage aux préoccupations quotidiennes de la population, plus efficace, dont les résultats sont visibles, sensibles, tangibles pour la population, doit produire des résultats qui ne sont pas seulement visibles demain ou après-demain, mais dès aujourd’hui. Ses effets doivent être immédiats».

Il illustre son propos par de nombreuses décisions fortes qui ont été prises dans divers domaines. Notamment le lancement de l’opération Justice fiscale qui permet de faire la lumière sur les contreparties qui justifient les avantages fiscaux octroyés aux opérateurs économiques; la fin de la concession du groupe Veolia qui n’offrait plus les garanties d’amélioration de la qualité des services proposés aux Gabonais en matière de fourniture d’eau et d’électricité; du processus de règlement de la dette intérieure effectif et qui s’inscrit dans le mécanisme établi dans le cadre du Club de Libreville.

Il cite également l’accélération de la mise en œuvre des mesures prioritaires annoncées le 31 décembre dernier et appelées à influer sur les conditions de vie de chaque Gabonais. Selon Ike Ngouoni Aila Oyouomi, «toutes ces actions, inspirées par le chef de l’Etat, cadrent avec la vision qui guide son action : celui de l’autorité de l’Etat au service de l’intérêt général. Pour revenir sur les actions prioritaires qui concentrent l’attention du public, il faut souligner que leur exécution connaît une accélération importante. De sorte qu’aujourd’hui, nous pouvons affirmer que la gratuité des accouchements est une mesure effective d’exécution avec 5.400 kits d’accouchement qui sont en passe d’être remis aux nouvelles mères».

Il s’appuie ainsi sur les visites du couple présidentiel aux Centres hospitaliers universitaires de Libreville et d’Owendo.
L’action publique s’est également manifestée avec la livraison de plus de 10 000 tables bancs ont dans des écoles publiques dans les neuf provinces du pays. «Depuis l’annonce faite par le chef de l’Etat le 31 décembre dernier, nous pouvons aussi rassurer les Gabonais sur le fait que la rénovation des établissements scolaires concerne déjà une cinquantaine d’établissements, en plus des 671 qui seront pris en charge dans le cadre de l’appel d’offres lancé la semaine dernière. Aussi, une première vague de lampadaires solaires, soit une centaine depuis hier, sont en cours d’installation, en attendant la livraison de 480 unités par semaine à compter d’avril. Sans oublier que la phase technique d’identification des sites d’installation des 925 pompes à eau se poursuit dans les neuf provinces», rassure le porte-parole de la présidence de la République.

Quant aux mesures impliquant des modifications de textes, il tient à préciser que le texte sur la mise en place du Fonds d’initiative départemental a été adopté et publié au Journal officiel, sachant qu’un compte dédié à ce fonds, créé à la Caisse des dépôts et consignations, est déjà alimenté à hauteur de 50 milliards de francs CFA.

«Cela représente 1 milliard pour chacun des 48 départements que compte le pays et 2 milliards dédiés au fonctionnement des organes de gestion du FID dans les différents départements», a ajouté l’orateur.

S’agissant de la mesure d’incitation à la création d’emplois par l’exonération des charges sociales pour l’employeur, le texte modifié est en cours d’examen devant le Conseil d’Etat. «Une fois cette étape franchie, dans les prochains jours, il devrait rapidement être adopté en Conseil des ministres (…) Il s’agit d’améliorer sensiblement et rapidement le quotidien des Gabonaises et des Gabonais. Il s’agit également, au passage, d’inciter nos compatriotes à cultiver l’optimisme en leur redonnant confiance dans l’action publique. Une action publique qui exige plus que jamais d’être à la hauteur des attentes légitimes de la population. Le chef de l’Etat en a décidé ainsi. Tous les acteurs impliqués dans la chaîne d’exécution de ces mesures doivent donc redoubler d’efforts pour assurer leur effectivité très rapidement», a conclu Ike Ngouoni Aila Oyouomi.

FIN/INFOSGABON/PM/2018

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