Gabon / Violence en milieu scolaire : La loi du plus fort est-elle d’actualité ?

Libreville, Dimanche 9 Février 2020 (Infos Gabon) – La politique de l’Education nationale consiste à anticiper sur les comportements déviants durant l’apprentissage. Or, les apprenants d’aujourd’hui donnent l’impression d’une rupture implacable avec la discipline dans le milieu scolaire.
En effet, Les lycées actuels sont apparus comme des repaires de bandits en tenue scolaire, car, dans leurs cartables, on trouve des objets aussi composites que des cahiers, des stylos et des compas vite retournés en armes blanches lors d’une altercation avec le condisciple ou, le cas extrême avec un membre du corps administratif ou enseignant.
Si certains lycéens pataugent dans la rhétorique de la menace, de l’intimidation, d’autres font l’apologie de l’injure et de la violence.
Désormais, l’autorité du maître ou du professeur est écornée parce qu’au lieu de s’octroyer le droit de punir selon le règlement d’ordre intérieur, pour décourager les auteurs de telle méconduite, l’absence de la tenue des conseils de discipline en dit long sur cette démission.
Du coup, l’attitude désagréable de l’apprenant alerte sur l’origine de cette tendance qui n’est pas loin des consommateurs des produits hallucinogènes et des stupéfiants à la mode. Cela entraîne ipso facto l’échec, la frustration et le complexe d’infériorité psychologique.
C’est d’abord le surveillant général d’avoir l’oeil qui pétille, le verbe haut pour dénicher les mauvais compagnons avant que ne s’en suive une longue descente aux enfers. En cause aussi les remarques inefficaces qui n’anticipent pas. S’il y a un domaine qui fait la fierté d’une institution, c’est surtout la discipline. Elle suscite l’admiration.
Si les enjeux de la discipline dépassent tous les autres problèmes, c’est pour que la loi du plus fort ne trouve pas de place dans les établissements scolaires. Mais un surveillant qui reste inactif face à ce phénomène doit être recadré puisque l’urgence est et reste de rétablir l’ordre en réaffirmant utilement la fermeté du règlement d’ordre intérieur au lieu de se plaindre négativement.
Enfin, les victimes ne doivent pas être laissées à leur sort, l’école est une institution qui redonne confiance en mettant les conseils de discipline face aux principes éducatifs qui permettent à l’apprenant de se construire. Ainsi les sanctions à valeur éducative et des outils pédagogiques seront d’un apport positif.
FIN/INFOSGABON/EM/2020
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