Gabon:La France réaffirme son soutien à Ali Bongo Ondimba
Libreville, Jeudi 9 Juillet 2020 (Infos Gabon)-Le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a désapprouvé mercredi les doutes d’un parlementaire sur la capacité du chef de l’Etat à diriger le pays.
Ceux qui doutaient encore de la sincérité dans la lune de miel entre Libreville et Paris ont eu mercredi la preuve cinglante que le ciel demeure sans nuages entre les deux capitales. Au cours de son passage hier au Parlement dans le cadre des «Questions au gouvernement», le ministre français de l’Europe et des Affaires françaises, répondant à une préoccupation de Bruno Fuchs, député du Mouvement démocrate (MoDem), qui doutait de la capacité d’Ali Bongo Ondimba à présider aux destinées du Gabon «en raison de son état de santé», Jean-Yves Le Drian a plutôt opposé un silence pesant qui vient démentir cette assertion. «Le Gabon est un Etat indépendant, souverain, ami de la France dont le président légitime et reconnu par la communauté internationale est M. Ali Bongo Ondimba. Cette question donne l’impression que le sort du Gabon en 2020 se décide encore à Paris», croit savoir un proche de M. Le Drian. En clair, la capacité du chef de l’Etat à conduire le Gabon ne fait l’ombre d’aucun doute.
Considérée comme étant une initiative isolée, l’Assemblée nationale comptant en son sein 577 députés et la question étant posée par un élu d’une petite formation politique de la majorité, cette préoccupation ne manque pas d’agacer d’autres élus. «En termes de modernité et de renouveau, on aurait pu mieux faire (…) En outre, elle est posée à un moment où le président gabonais a été particulièrement visible ces derniers mois à l’occasion de la crise du Covid-19. On donne l’impression de mal maîtriser le contexte, d’être en retard de plusieurs épisodes et, au final, de tenir des affirmations gratuites», déplore un député LREM, élu du Sud-Ouest.
Au-delà de ce que d’aucuns qualifient d’incident mineur, le Gabon et la France sont plus que jamais déterminés à regarder vers la même direction au regard des enjeux économiques et géostratégiques importants que les deux ont en commun. «Il faut dire que les intérêts en jeu sont majeurs. Paris a besoin de Libreville dans des dossiers aussi importants que la lutte contre le réchauffement climatique et la défense de l’Accord de Paris sur lesquels le Gabon est en pointe sur le continent, mais également dans plusieurs dossiers sécuritaires comme la RCA, la lutte contre le terrorisme en Afrique centrale ou contre la piraterie dans le Golfe de Guinée…, mais également en matière économique. Je rappelle qu’Eramet, le dernier minier français, est coactionnaire de l’Etat gabonais dans l’exploitation du manganèse, un minerai stratégique», tient à rappeler un spécialiste français de géopolitique. L’on se souvient encore qu’une invitation avait été adressée au président Ali Bongo Ondimba par son homologue français, Emmanuel Macron, à participer au Sommet Afrique-France prévu le 6 juin 2020 à Bordeaux en France, mais qui sera finalement annulé pour cause du COVID-19. Preuve qu’entre le Gabon et la France, le courant passe.
FIN/INFOSGABON/SM/2020
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