Gomez Agou se prononce sur l’endettement du Gabon
Libreville, Mardi 11 juin 2024 (Infos Gabon) – Le représentant résident du Fond monétaire international (FMI) s’est exprimé lundi 10 juin à Libreville notamment en ce qui concerne les questions inhérentes au rapport de la consultation du FMI avec le Gabon et spécifiquement au titre de l’article IV.
Face aux incompréhensions et aux interprétations parfois erronées des données du rapport de la consultation au titre de l’article IV, Gomez Agou est revenu face aux journalistes sur les points tels que l’endettement du Gabon et le taux de chômage dans le pays. Il propose aux autorités de la transition quelques pistes de solution pour relever le défi, estimant que les perspectives économiques et sociales du pays pourraient être déstabilisées.
Bien plus, il a fait observer que « les nouvelles autorités du pays, ont hérité d’une situation sociale et économique extrêmement difficile ». Selon les chiffres partagés par le FMI et le gouvernement, le taux de chômage, surtout chez les jeunes diplômés, est d’environ 36%. « C’est ce legs que les autorités de la transition ont hérité dès leur prise de pouvoir le 30 août 2023 », a-t-il poursuivi.
Pour le représentant résident du FMI, la transparence doit être de rigueur dans la gestion des ressources pétrolières et minières. Et d’estimer que c’est cette absence de transparence qui cause un préjudice à l’économie du pays, tout en favorisant ‘’un endettement très rapide’’.
Néanmoins, Gomez Agou manifeste ses encouragements aux autorités de transition, tout en les invitant à publier tous les contrats de pétrole et des mines, à lancer un audit du secteur pétrolier et à examiner de fond en comble la gestion des entreprises publiques.
A propos de l’endettement du pays, il a précisé ceci : « étant donné que les autorités ont volontairement mis à notre disposition l’ensemble des données concernant l’exécution budgétaire de 2022 et de 2023, cela nous a permis de dresser un état exhaustif de l’ensemble de cette dette publique du pays ». Et d’ajouter : « elle est la base des véritables données partagées par les autorités ». Elle se situe en 2023, selon lui, à 70,5% du produit intérieur brut (PIB).
Le FMI, qui livre son expertise sans parti pris, relève que la dette s’est accélérée sur cette période avant le 30 août 2023 parce que, relève-t-il en toute neutralité, “il y avait un contexte électoral’’.
Le FMI avance que : « cette dette qui se chiffre à 70,5% du PIB est au dessus du niveau communautaire de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC), et la priorité est », selon Gomez Agou, « de la ramener à des niveaux qui soient raisonnables ».
FIN/INFOSGABON/SM/2024
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