IGAD : un système d’information sur les marchés en pleine phase de croisière
Libreville, Vendredi 6 Février 2015 (Infos Gabon) – Le ministre gabonais de l’Agriculture, de l’élevage, de la pêche et de la sécurité alimentaire, Luc Oyoubi a présidé vendredi 6 février, à Libreville, l’atelier de restitution du Système d’information sur les marchés (SIM). Selon le directeur général de l’Institut Gabonais d’Appui au Développement (IGAD), le Français Christian Renardet, le Système d’information sur les marchés est en pleine phase de croisière dans la mesure où les objectifs opérationnels frôlent le seuil des 70%.
Dans le cadre du Plan Stratégique Gabon Emergent (PSGE), mis en place par le Président Ali Bongo Ondimba, l’agriculture fait partie du pilier Gabon Vert. Des objectifs ambitieux ont été fixés dans ce pilier du point de vue de la sécurité alimentaire et de la production nationale. Pour mener à bien ses stratégies et être moins dépendant des importations, l’Etat gabonais a besoin d’être informé sur les marchés notamment par la connaissance de l’origine des produit que l’on retrouve sur les marchés, des circuits de distribution, des variations de prix et des quantités des denrées alimentaires, des acteurs des marchés etc. C’est l’utilisation à bon escient de cette base de données, qui permettra de progresser vers l’autosuffisance alimentaire, a notamment souligné le ministre Luc Oyoubi au cours de son intervention.
En vue de répondre à une agriculture moderne, capable de répondre aux aspirations de la jeunesse, l’étude du Système d’information sur les marchés (SIM), développé par l’IGAD depuis de nombreuses années, s’avère importante. Après avoir démarré timidement, le SIM couvre actuellement tout le territoire national. Pendant longtemps, le SIM n’a concerné que les produits agricoles et l’Estuaire. Ce SIM permet de donner des informations utiles (prix, provenance des produits, quantités saisonnières, flux des espèces, etc) aux producteurs agricoles, aux commerçants, aux transporteurs, aux consommateurs et aux décideurs politiques.
Au cours de l’atelier de ce vendredi, il ressort que 45.500 tonnes issus de 18 produits (fruits, légumes fruits, légumes feuilles, produits vivriers et maraîchers etc) ont été déversés sur les marchés locaux. Selon le SIM, les prix de ces denrées alimentaires connaissent en 2014, une légère baisse contrairement à ce que le public s’imagine, après avoir connu une hausse continue entre 2006 et 2013. Oyem (Woleu-Ntem) se présente comme la ville la moins chère avec des prix 15% inférieurs à la moyenne nationale. Franceville (Haut-Ogooué) est par contre devenue la localité la plus chère du pays avec des prix souvent 63% supérieurs à la moyenne nationale. A Port-Gentil (Ogooué-Maritime), les prix des denrées alimentaires sont en baisse selon le SIM. Signalons que cette tendance à la baisse a coïncidé avec le lancement dans la cité pétrolière du PADAP (Projet d’appui au développement de l’agriculture périurbaine).
FIN/INFOSGABON/EP/2015
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