Mesures d’austérité au Gabon : L’avis favorable du CLR
Libreville, Vendredi 20 Juillet 2018 (Infos Gabon) – Patricia Tayé Zodi, vice-présidente du Centre des libéraux réformateurs (CLR) a, au cours d’un échange avec les populations du 4ème arrondissement de Libreville, réaffirmé tout le soutien de son parti à l’opération d’assainissement des finances publiques en cours.
Face au débat en cours au Gabon sur les mesures d’austérité visant à réduire le train de vie de l’Etat et à maîtriser les dépenses publiques, le Centre des libéraux réformateurs (CLR), parti de la majorité, a pris officiellement position pour condamner les détracteurs à cette initiative du gouvernement. Dans une interview accordée à Gabonactu, la vice-présidente en charge de l’implantation et de l’inspection des services, réaffirme tout le soutien de cette formation politique au président Ali Bongo Ondimba, initiateur de l’opération d’assainissement des finances publiques en cours en vue de la relance économique.
D’entrée de jeu, Patricia Tayé Zodi tient à rappeler que le président de la République ne vient mettre en œuvre qu’un vieux projet qui aurait dû intervenir depuis deux décennies. «Depuis 1998, dans le cadre des revendications salariales que nous posions au sein de l’USAP, nous envisagions déjà la réduction du train de vie de l’Etat. On demandait de couper en haut pour donner en bas dans le cadre de la redistribution des richesses. Les experts retenus pour se pencher alors sur ces questions étaient le Pr Albert Ondo Ossa pour le compte des syndicats et l’ancien Premier ministre Raymond Ndong Sima qui avaient solennellement rendu les fruits de leur réflexion au défunt président Omar Bongo. Juste pour dire que si 20 ans après nous en sommes à répondre à ces problématiques cela veut dire qu’il est temps d’apporter une réponse définitive à ces questions», fait-elle remarquer.
Face au message véhiculé par une certaine opinion qui tend à démontrer l’impopularité de ces mesures, avec souplesse, elle a énuméré les avantages acquis. C’est-à-dire certaines actions que les pouvoirs publics ont posées dans le passé pour améliorer les conditions de vie des gabonais en général et des fonctionnaires en particulier. «Ce que l’on oublie de dire c’est que pendant le premier mandat, ces fonctionnaires-là, ont vu leurs allocations familiales doublées. On oublie de dire que l’aide à la propriété a été également doublée pour toutes les catégories. On oublie de dire que le revenu minimum mensuel qui a été décrété, c’est pendant le premier mandat d’Ali Bongo Ondimba, et on oublie de dire également que la CNAMGS a pris corps pendant le même mandat», poursuit-elle.
Mise au point sur la position de Jean-Boniface Assele
Au sujet de la polémique née suite à la dernière sortie de Jean-Boniface Assele, président du CLR, sur les ondes de la chaîne de radio « Génération nouvelle », qui, pour d’aucuns, partage le même avis que l’opposition et les syndicats qui dénoncent ce plan d’austérité, Patricia Tayé Zodi a été on ne peut plus claire.
«Les propos du président du Centre des libéraux réformateurs doivent être compris comme liés aux fondements idéologiques de son parti politique fondé sur la liberté et la réforme. Il n’a jamais dit qu’il ne soutenait plus Ali Bongo. Il a dit que les mesures sont certes salutaires, mais cela nécessitait que l’on se concerte, que l’on apporte en tant que parti politique la pierre à l’édifice. Le Centre des libéraux réformateurs est un instrument politique sur lequel le président Ali Bongo Ondimba peut valablement s’appuyer. Puisque c’est en toute liberté qu’en 2009 nous avons décidé de l’appuyer. L’avenir en confiance épouse effectivement notre vision politique. Aussi en voyant ce qu’il a pu réaliser jusqu’ici, nous avons renouvelé cette confiance en 2016 et aujourd’hui encore», a-t-elle précisé.
«Les céleristes sont des hommes et des femmes qui prônent le respect de la liberté sur toutes ses formes, mais aussi qui appuient toutes les réformes qui visent l’amélioration des conditions de vie des populations», souligne-t-elle.
Par ailleurs, elle a réaffirmé la détermination de sa formation politique à aller à la conquête de plusieurs sièges notamment le 4e arrondissement de Libreville lors des prochaines élections législatives. «Le CLR prendra part aux législatives 2018 dans cette partie de notre capitale. Pendant plusieurs années, cet arrondissement a été géré par d’autres. Il est temps de faire la preuve d’une différence de gestion en impliquant tout le monde, en unissant les fils et les filles de cet arrondissement. Car, c’est unis que nous allons développer notre arrondissement», conclut-elle.
FIN/INFOSGABON/PM/2018
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