Libreville, Mardi 30 Octobre 2018 (Infos Gabon) – Certains opposants préfèrent gloser sur le malaise d’Ali Bongo Ondimba pour détourner l’opinion de leur défaite au dernier double scrutin législatif et local.

L’opposition gabonaise veut-elle distraire l’opinion sur sa débâcle aux dernières élections législatives et locales? Entend-elle refermer précipitamment cette page sombre qui reflète exactement le poids dont elle pèse sur l’échiquier politique gabonais? En tout cas, nul n’est dupe et encore moins les Gabonais ne se laisseront pas embobiner dans ce petit jeu mesquin auquel se livrent certains leaders de l’opposition en mal de popularité et de soutien à la base.

En effet, depuis l’admission le 24 octobre dernier du président de la République, Ali Bongo Ondimba, à l’hôpital Roi Fayçal de Riyad en Arabie Saoudite pour cause de «fatigue», selon ses médecins, certains opposants se sont découvert subitement un nouveau job pour ne pas chômer et tomber dans l’oubli. La santé du chef de l’Etat les préoccupe désormais plus que leur propre avenir politique. Alors qu’il était honnête et de bon ton qu’au terme d’une cuisante déconfiture comme celle-ci qu’un homme politique sérieux tire les leçons pour mieux se projeter, au risque de préparer sa mort politique, d’aucuns s’adonnent plutôt à cœur joie à commenter  sur la santé du chef de l’Etat en lieu et place du personnel médical à son chevet, de sa famille biologique ou de sa famille politique.

Ainsi, l’Union nationale (UN) qui n’a qu’obtenu deux maigres sièges à l’Assemblée nationale à l’issue des dernières consultations électorales a publié un communiqué dans lequel elle prophétise un «état de psychose» au Gabon. Par pudeur, par respect pour nos chers lecteurs et pour l’image de cette tribune, nous ne publierons pas d’extraits de ce texte malveillant.

Pour les observateurs avertis, il y a plusieurs façons de pleurer après un échec. Chacun y va à sa manière. Il y en a qui préfèrent couler les larmes, alors que d’aucuns s’enroulent au sol, au moment où d’autres préfèrent la boucler tout simplement. Zacharie Myboto et les siens ont choisi leur façon à eux de pleurer face à leur triste sort : donner des leçons au gouvernement sur la manière de communiquer sur l’état de santé du président de la République. Une stratégie bien déguisée pour vite faire oublier à l’opinion le rejet avec fracas de l’UN par les Gabonais. Nul n’est dupe !

FIN/INFOSGABON/PM/2018

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