Tchad:Albert Pahimi Padacké nommé Premier ministre
Libreville, Lundi 26 Avril 2021 (Infos Gabon)- L’opposant et candidat malheureux à la présidentielle du 11 avril dernier retrouve un fauteuil qu’il a occupé de 2016 à 2018 sous feu Idriss Deby Itno.
Le Conseil militaire de transition (CMT) a procédé ce lundi à la nomination d’Albert Pahimi Padacké comme Premier ministre. Loin d’être un inconnu du public, le promu avait déjà occupé ce poste de 2016 à 2018 sous le feu président Idriss Deby Itno. Cet ancien dignitaire du régime qui a basculé dans l’opposition dit avoir accepté cet appel pour sauver le Tchad qui se trouve aujourd’hui dans une situation sensible et critique. « Je l’ai accepté parce que la situation de notre pays exige que tous les Tchadiens se mettent au-dessus de toutes les considérations, pour regarder les défis communs, à savoir, la paix, la stabilité. La situation du Tchad, à la date d’aujourd’hui, se pose en termes d’union sacrée des enfants du pays, afin de sauver notre nation en péril ».
Pour le président du Rassemblement national des démocrates tchadiens (RNDT) et candidat malheureux à la présidentielle du 11 avril dernier, en acceptant de saisir la main tendue par le controversé CMT, il compte apporter sa contribution dans la lutte contre le terrorisme et dont son pays est aux avant-postes. « La controverse fait partie des choses. Mais ce qui n’est pas discuté, c’est l’intérêt majeur de notre peuple, son unité, la stabilité et la paix. Vous savez très bien que le Tchad est aujourd’hui un parechoc de lutte contre le terrorisme. Non pas seulement dans l’intérêt du peuple tchadien, mais dans l’intérêt du continent africain. Si cette digue venait à lâcher, vous savez très bien ce que cela représenterait pour le Tchad, son peuple et pour l’Afrique en général », a-t-il indiqué.
Albert Pahimi Padacké voit en cette nomination est plus qu’un challenge tant les défis sont nombreux. « J’ai réfléchi… J’ai regardé les enjeux qui sont ceux de notre pays, aujourd’hui. Et je me suis dit qu’il y a des moments, dans la vie, où il faut accepter de relever les défis pour l’intérêt de son peuple. Je préfère être la caution civile de la paix et de la stabilité de notre pays. Il ne faut pas voir les questions en termes segmentaires civils/militaires. La situation qui est la nôtre, aujourd’hui, n’appelle pas ce genre de divisions militaires/civils. Je parle d’union sacrée des enfants du Tchad pour sauver la République et la Nation », a-t-il affirmé.
FIN/INFOSGABON/SM/2021
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